Fraîche matinée de janvier .. [Mrs. Dubtach ]

Janvier, mois d'hiver... il n'y avait pas de neige dans les rues de Dublin, rien n'était blanc, mais pourtant il faisait froid. Un froid intense, qui vous frigorifie sans que vous ayez le temps de vous en rendre compte, un froid accompagné d'un vent léger mais glacial. dont un seul souffle suffit à vous faire frissonner. Rares sont les personnes qui se promènent dehors. En ces temps, les rues ne sont pas sûres et par ce temps, il ne fait pas bon mettre le nez dehors. Et pourtant, ce n'est pas complètement désert. Il y a dans le parc quelques âmes courageuses qui se promènent.. certes, toutes ces silhouettes sont peu précises et bien mal dessinées... oui, des manteaux de fourures, zibelines et autres remparts contre le froid sont sollicités. C'est le calme plat, un calme tellement reposant, apaisant, mais derrière ce si grand calme que faut-il voir ? Que faut-il comprendre ? Est-ce qu'un grand calme annonce forcément une forte tempête ? Probable.

Alastar profitait de ce calme ambiant pour faire quelques pas...il avait tarversé le parc et cela faisait à présent une bonne demie heure qu'il marchait. Il s'était arrêté à l'entrée du parc, pour acheter l'édition du jour de la gazette qu'il parcourut d'abord distraitement..un premier apperçu des nouvelles. Enfin, Alastar était bien sûr au courant de ce qui se passait dans le pays puisqu'il travaillait au Ministère et rétait responsable du département de politique Intérieure. Il avait simplement été piqué par la curiosité et avait voulu savoir comment la presse préseentait l'actualité. Constatant qu'il y avait parfois d'importante modifications fort peu fondées et etayées par des rumeurs "de poissonières " comme il avait l'habitude de les qualifier... il ne prolongea pas sa lecture et après avoir roulé le journal, le coinça sous son bras et se perdit dans de nombreuses pensées.

Parmi toutes les choses qui occupaient l'esprit du noble sorcier, il y avait bien entendu les affaires du pays, la question cruciale de la presse qui visiblement publiait ce qu'elle voulait bien publier... il fallait à tout prix régler cette question au plus vite et faire cesser ces divagations qui risqueraient certainement à terme, de donner aux journalistes un pouvoir trop important sur l'opinion des gens. Outre cela, il fallait également garder à l'esprit que l'agitation politique était à son paroxysme et que des groupes toujours plus nombreux de rebelles se formaient.. toujours plus, toujours prêts à aller plus loin les un que les autres pour contrer la politique du gouvernement, toujours plus féroces les uns que les autres.. décidément, l'Irlande était bel et bien embourbée et c'était à lui, entre autre, qu'il appartenait de sortir le pays de cette situation qui ne pouvait plus durer sans quoi toutes les paroles prononcées par lui même et ses collègues, toutes les promesses qui avaient été faites perdraient de leur crédibilité et n'auraient plus la même force. Il devait empêcher ça. Pour le pays, pour la génération future...

Sans s'en appercevoir, il venait d'arriver à la hauteur d'un café dont la réputation n'éait plus à faire, un endroit profitant du cadre paisible et à la fois animé du parc pour attirer un large éventail de client. Bien sûr, tout le monde ne se rendait pas dans ce café car il maitenait tout de même un certain niveau. Se réunissaient là les sorciers aisés qui, pour se détendre, venaient prendre un verre ou deux, jouer aux cartes et fumer quelques cigares.. l'intérieur était accueillant, d'un certain standing, luxueusement meublé mais sobre et décoré avec un raffinement tout particulier.
Alastar décida d'y entrer d'une part pour se réchauffer mais également car il y était servi un café des meilleurs et des pâtisseries des plus alléchantes de la ville.

A l'interieur, il retira son manteau qu'il tendit à une employée et demanda à être installé à une table tranquille près de la fenêtre..; celle qui donnait sur la petite pièce d'eau qui trônait au milieu du parc. Il s'assit donc sur l'un des confortables fauteuils de velour et déplia son journal.. il s'était entre temps décidé à le lire de plus près.. il pourrait ainsi se faire une idée précise de ce que comprenait les sorciers de l'actualité et les fables que ne se gardait pas d'inventer la presse.

Le chant de l’alouette… L’aube se levant lentement. La neige recouvrant le parc du Manoir alors que les rayons de l’astre solaire léchaient allégrement la peau laiteuse de la belle aristocrate qui s’éveillait lentement. Seule, dans son lit à baldaquin, la nuit avait été courte une fois de plus. Rongée par la solitude d’une nuit sans étoile, Anwen n’avait trouvé autre que de passer la plus grande partie de sa nuit à observer son fils dormir. Bercée par la respiration régulière et lente de l’ange blond, Anwen en avait presque oublié l’absence répétitive et si lassante de son aristocrate d’époux, plus encore elle en avait presque oublié le fait que ses sorties dans le bon monde étaient désormais surveillées. La vie n’était pas rose…elle l’avait toujours su. Elle était belle à en mourir, elle avait de l’argent et un fils qu’elle aimait et qui lui rendait si bien…Malheureusement les temps moroses envahissaient l’existence de la jolie blonde. Alors ce matin ci, lorsque le domestique vint éveiller sa maitresse, Anwen n’était point là, levée depuis déjà quelques minutes, son habilleuse lassait son corsage avec poigne. Quelque peu ailleurs, Anwen n’aperçut pas même immédiatement son fils qui venait quémander un baiser. Elle voulait sortir de la demeure, elle avait la sensation d’étouffer ici. Elle avait la désagréable et pourtant si exacte, sensation qu’elle n’était qu’un joli bijou précieux que Vortigern tentait de garder jalousement loin des regards de tous…

L’enfant, son enfant, tira alors sa délicieuse mère loin de ses pensées lugubres qui envahissaient son esprit tourmenté. Le gratifiant d’un pâle sourire alors que l’habilleuse fermait sa robe au couleur émeraude, Anwen ne tarda à comprendre que son fils souhaitait l’accompagner. Le laisserait elle ici au milieu des précepteurs qui tenteraient de lui inculquer durant des heures des notions inutiles ? Certainement pas…Bafouant encore et toujours l’autorité de son époux. Anwen savait pourtant qu’elle n’avait plus ce privilège qu’était le droit à l’erreur…Elle s’exposait une nouvelle fois aux représailles du Lord…mais peu importait, après tout il pensait qu’il était plus profitable à son fils de voir la lumière du jour et de côtoyer du monde, la vie ne se résumait pas au protocole !

Une fois l’enfant vêtu et une fois elle-même coiffée d’un magnifique chignon parcouru de boucles soyeuses, Anwen prit avec délicatesse la main du petit Vorgael. Emerveillé à la vue de la poudre blanche qui recouvrait le parc de la demeure, le visage de l’enfant s’illumina d’un sourire radieux…Ce sourire là, valait bien la peine de bafouer l’autorité paternelle…Anwen en était intimement convaincue. Ce fut alors, l’esprit plus allégé que Anwen conduisit son fils dans les rues de Dublin, l’enfant s’émerveillant à la moindre personne croisé, à la moindre bourrasque de vent…cette promenade qu’Anwen avait pensé morne et dépourvu de tout intérêt s’avérait alors être une découverte de chaque instant.

Saluant diverses personnes d’importantes renommées sur son passage, Anwen présenta son fils à bien des personnes…Il fallait dire que l’héritier Dubtach n’était que rarement exposé au monde, Vortigern préférant éviter toute éventuelle bêtise de l’enfant. Ainsi après de nombreux sourires et de nombreuses minutes à sillonner les rues enneigées, Anwen décida qu’il était grand temps pour eux de s’arrêter l’espace d’un instant pour profiter du paysage hivernale et boire un thé bien chaud.
Otant avec grâce et distinction, son manchon de fourrure blanche Anwen, pénétra dans un petit café à grande renommé, fréquenté à la grande majorité par des sorciers au sang pur. Les Serveurs la saluèrent avec tout le respect que son statut imposait. Un homme vint prendre sa cape et son manchon de fourrure alors que la noble femme donnait également celle de son fils. Le patron du café vint alors s’entretenir avec la noble femme, commençant à converser politique jusqu’à ce qu’Anwen réalise que son fils lui avait fauché compagnie. La jolie blonde le chercha du regard et remarqua que le petit blondinet était parti bavasser avec un sorcier assis seul à une table tout près de la fenêtre. S’excusant auprès du gérant, Anwen sourit en s’avançant vers l’enfant. Posant délicatement sa main sur l’épaule de son fils, elle s’excusa avec calme et respect auprès du sorcier que l’héritier Dubtach venait de déranger

_Je vous prie d’excuser le manque de bienséance de mon fils, Monsieur…j’ose espérer qu’il ne vous a pas trop ennuyé.

Vorgael jeta son regard océan sur sa mère alors qu’il revenait vers elle avec un sourire malicieux. Anwen lui sourit brièvement avant tendre gracieusement l’une de ses mains à l’homme qui se tenait face à elle et comme le protocole l’exigeait elle se présenta avec tout le respect qu’elle devait à un homme.

_Je me présente…Anwen Keyla Dubtach. Et encore une fois veillez excuser l’impertinence de mon fils.

Matinée tranquille... la ville semblait totalement endormie.. Alastar était venu dans ce café qu'il connaissait bien et en même temps qu'il dégustait un café noir bien corsé venu tout droit de Colombie, lisant son journal d'un air plus ou moins attentif..Il leva la têtes quelques instants et vit que de timides rayons de soleil perçaient à travers le ciel nuageux de cettte journée de janvier. Un peu de douceur dans ce climat, ce froit particulièrement rude. Rares avaient été les hivers si rigoureux depuis bien des années. Il semblait à Alastar que le dernier dont il se souvenait était l'année de ses 10 ans.. c'était cette année là que son père lui avait annoncé qu'il partait en France faire ses études. Cette année, un épais manteau blanc couvrait toutes les rues, toutes les prairies de Dublin.. les lacs Irlandais étaient recouvert d'un solide bouclier de glace, d'ailleurs, lui et sa soeur avaient été patiner avec leur nourrice. un bien agréable après midi... en compagnie de sa cadette ..; le temps de l'innocence.

Puis, un petit bonhomme vint le tirer de ses pensées..l'enfant était blond comme les blés au soleil, ses yeux étaient vifs de malice mais à la fois perçant et sondeurs. Bien qu'il ne semblat pas être très âgé, cinq ou six ans tout au plus, mais il était richement vêtu, les étoffes de ses habits étaient travaillées, les motifs étaient d'une rare finesse. Visiblement il venait d'une riche famille d'aristocrates et d'une famille de sorciers puisqu'eux seuls avaient connaissance de l'existence de cet endroit. D'abord étonné de le voir se promener seul, quelle ne fut pas sa suprise lorsque le petit homme, pas intimidé le moins du monde, lui adressa la parole. Décidément cet enfant devait recevoir une éducation stricte à en juger par sa façon de parler, et à son jeune âge, il avait déja l' élocution d'un parfait petit gentlemen. Esquissant un sourire amusé, Alastar se surprit à engager la conversation avec ce petit homme.

Ce ne fut qu'au bout de quelques minutes qu'une jeune femme arriva à leur hauteur. Une femme d'une rare élégance et d'une beauté envoûtante... certainement la mère du jeune garçon puisque celle ci, manifestement gênée par l'attitude de son fils, avait présenté à Alastar ses excuses les plus distinguées, celles qui seyaient à une femme de son rang. Mais Alastar, loin d'avoir été "importuné" par le petit garçon qu'il avait trouvé tout à fait charmant et merveilleusement bien élevé, n'avait néanmoins pas oublié les bonnes manières. Dès que la jeune femme était arrivée à sa table, il s'était levé et, avec un sourire aux lèvres, avait immédiatement répondu :

Je vous en prie ne soyez pas gênée, votre fils est tout à fait charmant et il ne m'a pas ennuyé le moins du monde, et si je puis me permettre, il est incroyablement mature et eveillé pour un enfant de son âge.

Puis, ne manquant pas elle non plus à la bienséance, tendit délicatement sa main à baiser en signe de salutation. Alastar la saisit pour l'éffleurer à peine comme il se devait. Pendant un court instant, il observa les traits de la jeune femme... ce visage ne lui était pas inconnu et pourtant, il ne parvenait pas à y attribuer un nom. Ce fut elle qui se présenta la première, faisant redescendre Alastar sur terre.. voila pourquoi son visage ne lui était pas inconnu, elle était l'épouse du très fameux Lord Dubtach.

Vraiment, je manque à tous mes devoirs. Alastar Tiernan... chef du département de politique interieur. Honnoré de faire ici votre rencontre Mrs Dubach.

Puis, après quelques avoir marqué une pause de quelques secondes, il renchérit :

Pourrais-je, sans passer pour un rustre, demander qu'une femme aussi charmante, me fasse l'honneur de sa compagnie quelques instants ? C'est-à-dire... si elle en a le temps et bien entendu l'envie.

Audacieux ? Oui, Alastar l'était sans doute... il se doutait qu'elle venait tout juste d'arriver car lui même était là depuis maintenant un long moment et il n'avait remarqué aucune présence vraiment interessante..

[Désolée.. c'était vraiment pathétique comme post mais j'étais trop crevée ce soir.. je ferais mieux la prochaine fois.]

Tout d’abord surprise de ne pas avoir trouvé son fils à ses côtés, Anwen l’avait été d’autant plus lorsqu’elle avait aperçu l’héritier Dubtach entrain de bavasser poliment avec un gentleman assis un peu plus loin. En arquant brièvement un sourcil d’étonnement, la jolie blonde avait ainsi retrouvé son fils, s’excusant comme il se devait auprès de l’homme importuné. Importuné ? Il ne le semblait guère. Bien au contraire il souriait à l’enfant et semblait avoir répondu avec patience à ses interrogations. Voilà bien une attitude que seule Anwen adoptait avec Vorgael. Seule elle, avait la patience et l’envie de répondre aux interrogations d’un enfant de 5ans. Son époux, lui, était bien souvent trop occupé et trop peu patient pour prendre le temps de bavasser avec son héritier…En somme cette situation peu propice et commune fit sourire légèrement la noble femme.

L’enfant ne tarda guère à revenir aux côtés de sa mère, reprenant sa main dans la sienne, le petit blondinet souriait à sa délicieuse mère, heureux et fier de ce qu’il venait de faire, acte qui allait à l’encontre de la bonne éducation que tentait de lui enseigner son père et ses précepteurs…Enfin, Anwen n’avait pas dans l’envie de réprimander son fils, ce n’était ni le lieu, ni l’instant et au contraire, elle était heureuse de le voir s’éveiller à la vie sociale ! De plus, le sorcier, probablement d’un milieu tout aussi aisé que le sien, semblait avoir été enchanté et charmé par le petit ange blond. Un compliment qu’Anwen apprécia. Elle aimait son fils et comme toute mère qui se respect, elle aimait en entendre les louanges. Cependant, la noble femme demeura des plus humbles, elle n’aimait guère venter les qualités de son fils…Elle estimait que son comportement pourrait toujours être amélioré…Anwen était une mère exigeante, mais elle était tout autant exigeante envers elle-même.

_Je suis soulagée qu’il ne vous ait pas ennuyé, Monsieur… Vorgael à parfois tendance à montrer un peu trop de curiosité pour un enfant de 5 ans…

Anwen sourit briévement au sorcier, qui s’était levé à son arrivée, ses iris émeraudes posées sur l’aristocrate, son sourire disparut bien vite lorsqu’ il lui donna son nom et sur tout son importance…Un ami, ou plutôt une connaissance de son époux. La jolie blonde n’avait pas de chance aujourd’hui. Elle n’avait pas le droit de quitter le manoir et voilà qu’elle tombait sur une connaissance de son noble époux qui ne tarderait probablement pas à répéter à Vortigern « son agréable rencontre » avec son épouse et son fils unique…Formidable… Anwen venait elle-même de se mettre dans de sales draps…Si son époux apprenait son escapade, elle allait probablement l’entendre crier. Enfin, peu importait, la noble femme ne perdit pas contenance pour autant et put remarquer la parfaite éducation dont le sorcier faisait preuve, plus encore il avait un regard pénétrant que la jolie blond soutenait avec une touche d’amusement.

_C’est moi qui suis honorée, Mr Tiernan.

Anwen retira délicatement sa main de celle du sorcier, alors qu’elle inclinait légèrement et élégamment sa tête en guise d’entendement. Elle serait probablement partie s’assoir à une table voisine si le sorcier n’avait pas demandé sa présence à sa table. Le protocole lui interdisait de refuser une telle invitation, mais son époux lui interdisait d’accepter. Lord Dubtach se refusait à trouver son épouse seule en compagnie d’autres sorciers…Mais qu’importait après tout, crierait il davantage ? Anwen préfera ne pas s’en préoccuper pour l’instant et elle acquiesça à la requête du sorcier tout en prenant place avec grâce dans le fauteuil face au dénommé Alastar. Le petit bonhomme lui prit place au côté de sa mère se hissant sur un fauteuil avec l’aide de cette dernière. Après avoir sourit à son fils elle se décida à prendre la parole, son ton distingué, sa voix cristalline et son teint de porcelaine, ne laissant aucun doute possible sur ses origines aristocratiques.

_ Ni le temps ni l’envie ne me manque, Monsieur, et puis, comment pourrais je vous refuser ma présence alors que vous avez accordé votre patience à mon fils. Cependant, pouvez vous éclairer ma curiosité…que fait un homme de votre statut ici, à une heure si matinale ?

[Mais il est très bien ton rp !]

[Désolée pour cette longue attente.]

Anwen, l'épouse de Vortigern, fit à Alastar l'honneur de sa compagnie à la table qu'il occupait jusqu'à lors seul. La jeune femme, dans un mouvement de tissus et avec une grâce aérienne, s'assit sur le fauteuil qui faisait face au sien. Le fils de cette dernière resta debout aux côtés de sa mère et regardait autour de lui d'un air attentif, curieux et quelques peu émerveillé.. la candeur d'un enfant de cinq ans.

Pendant ce temps, les deux adultes discutaient tranquillement autour d'une boisson chaude, thé, café. Comme il avait plus l'habitude de converser avec l'époux de la jeune femme qu'avec elle, bien qu'il se fut rendu au manoir Dubtach maintes et maintes fois, cette occasion serait l'occasion d'arriver éventuellement à mieux cerner la personnalité de cette sorcière d'apparcence effacée et docile. Il fallait dire que Vortigern n'avait pas toujours un caractère facile et agréable à vivre, ses colères et sa très grande exigence - tant à son égard qu'à l'égard de son entourage- provoquait parfois des réactions peu commodes.. Alastar avait déja eu l'occasion de le remarquer au cours de quelques réunions avec d'autres employés.. le sorcier le plsu puissant de toute l'Irlande n'était certes pas un agneau.. il en était ainsi il fallait s'en accomoder..

La jeune femme après s'être inquiétée de savoir si son jeune fils ne l'avait pas importuné, elle tourna son regard vers l'enfant puis de nouveau vers Alastar et expliqua qu'il montrait une grande curiosité envers toutes sortes de sujets et que cela pouvait parfois lui faire poser un certain nombre de questions.. Alastar qui lui même avait des enfants relativement jeunes, particulièrement la cadette qui parfois s'aventurait à demander à son père comment telle ou telle chose fonctionnait. Effectivement, l'aristocrate tenait à ce que ses enfants soient éveillés à toutes sortes de choses, que leur éventail de connaissances soient le plus large possible sans toutefois les laisser avoir des comportements qui ne seyeient pas à des jeunes hommes et femmes de leur rang. Jamais il n'aurait toléré qu'Aenora ne se conduise autrement qu'en future Dame.

- Mais la curiosité est un atout Mrs Dubtach... vous pouvez être fière de votre fils.

Ce qu'il faisait là à une heure si matinale ? Rien d'urgentissime bien entendu. En effet, un samedi matin à 9 heures c'était peu commun que quiconque eut l'idée d'aller faire un tour dans le parc.. en particulier par un temps aussi peu accueillant, froid, sec, un temps à ne pas mettre un hyppogriffe dehors. Mais par ce temps, personne ne sortait et l'on pouvait profiter d'un calme peu commun et cela rendait l'atmosphère tellement reposante sans tous ces brouhahah de conversations interminables..insensées pour la plupart...

- Probablement l'envie de jouir du calme ambiant et de la sérénité d'un Dublin sans fourmillement humain..

La jeune femme se trouvait elle aussi à une heure matinale et qui plus est non accompagnée... ce qui pouvait s'avérer dangereux. En effet, les bandits ne reculaient devant rien en ces périodes troublées pour se procurer quelques pièces d'argent..

- Vous même Madame, êtes venue sans escorte ? C'est fort imprudent pour une femme de votre condition ... les brigands courent les rues ...

Mr Tiernan était un personnage qu’Anwen avait l’habitude de voir régulièrement en sa demeure. Ce dernier pouvait passer des heures à bavasser avec son époux autour d’un verre de Whisky pur feu dans l’imposant salon du rez de chaussé. Allez dont savoir de quoi ils parlaient durant tout ce temps…enfin mis à part de l’Irlande et du Pouvoir…Anwen ne voyait pas réellement de quoi ils pouvaient bien s’entretenir étant donné que tous deux étaient bien loin d’être de ces sorciers qui parlaient et vantaient les qualités de leur petite famille parfaite ! De plus la jolie blonde n’avait jamais réellement tenu à demeurer en compagnie des deux hommes lors de ces discussions interminables. Elle faisait bonne figure à l’arrivée d’Alastar au manoir, puis elle prenait congés en laissant les deux aristocrates à leurs affaires…De toutes les façons, comme son époux lui rappelait si bien, une femme n’avait rien à faire dans les affaires de l’Irlande, ou bien jamais de trop près, et surtout pas elle. Non pas elle sa si délicieuse épouse…mais une épouse bien trop désobéissante et inconstante, jamais personne ne savait ce qu’il pouvait bien lui passer par l’esprit…Anwen était imprévisible.

En comme la jolie blonde discutait avec Mr Tiernan, véritablement, pour la première fois. C’était un homme charmant dont elle ignorait tout . Etait il comme son époux, était ce uniquement pour briller en société et meme s’il n’y avait personne à impressionner qu’il se montrait si courtois et ouvert ? Anwen était de nature suspicieuse et ainsi donc elle préféra ne pas juger trop hâtivement du sorcier qui se tenait face à elle avec un sourire bienveillant aux lèvres. Plus encore, l’attitude qu’il avait eu envers Vorgael était des plus étranges, Anwen n’avait pas pour habitude de rencontrer des sorciers patient envers des enfants si jeunes et curieux, certains voyaient même cette curiosité comme très déplacée… alors qu’Alastar ne semblait pas s’en être formalisé. Bien étrange comportement pour un sorcier de son rang, mais peut être était ce tout simplement Anwen qui n’était pas habituée à tant d’amabilité de la part d’un homme, qui plus est ami de son époux.

Vorgael debout aux côtés de sa mère, regardait autour de lui, n’omettant aucun détail et semblait fasciné par tout ce qui se déroulait sous son regard enfantin. Chaque geste, chaque parole qui faisaient les sorciers présents semblaient envouter le petit garçon. Pour le plus grand plaisir de sa mère qui adorait particulièrement voir son fils si intéressé. Anwen passa alors l’une de ses mains pâles sur la joue laiteuse de son fils avant de reprendre à l’égard d’Alastar, un sourire charmant ornant ses lèvres vermeilles.

_Un fils ne doit pas faire la fierté d’une mère…mais celle d’un père… N’est pas Vorgael…

L’enfant sourit à sa mère tout en acquiesçant avant de venir lui murmurer quelques mots à l’oreille qui la firent sourire. Vorgael quitta sa mère lorsqu’elle le lui permit et il alla trouver un serveur afin de demander une douceur au chocolat avec toute la politesse qui lui était exigé, et il revint avec son plaisir gourmand un sourire radieux aux lèvres. Dégourdit pour son âge, Anwen ne loupait jamais une occasion pour que Vorgael se débrouille lui-même et face preuve d’une certain autonomie…Son devait être éveillé et dégourdit, sans manquer à la bienséance cela allait de soit.
Revenant à Alastar, Anwen ne reprit nullement au sujet de son fils, mais il était une certitude…Vorgael devait répondre aux exigences de son père non à celle de la blondinette. Fort heureusement, à l’heure d’aujourd’hui, Anwen était la seule à avoir déçu Vortigern.
Puis la question fatidique lui fut enfin posée…que faisait elle ici, seule en compagnie de l’héritier Dubtach ? La réponse était simple…Anwen avait à nouveau désobéi aux règles, cela il allait de soit que ce cher Mr Tiernan n’en serait pas mis au courant…car Anwen ne pouvait prendre le risque que quoi que cela soit revienne aux oreilles de son époux, malgré qu’elle puisse savoir qui l’apprendrait dès ce soir…mieux valait que Vortigern n’apprenne pas qu’elle eut parlé un jour avec l’un de ses confrères les plus proches sans qu’il en soit averti.
Sans perdre contenance Anwen eut un sourire malicieux et prit tout son temps avant de fournir une réponse à Alastar. Son regard émeraude dériva sur la pendule accrochée au mur avant qu’elle ne réponde enfin

_Il est 9h… je dirais que dans une dizaine de minutes, nous verrons arrivé ici même, la moitié de mon escorte personnelle…enfin escorte réclamée par Mr mon Epoux, cette même escorte qui doit être entrain de chercher Mme Dubtach et l’héritier du Haut Chancelier d’Irlande. Qui sait, peut être que mon époux se joindra à cette escorte, ayant eu peur pour son fils unique.

Calme…Anwen l’était on ne peut plus comme si le fait qu’on la cherche dans toute l’Irlande depuis environ une bonne demi heure probablement, ne la dérangeait nullement. Elle avait eu envi de sortir prendre l’air et elle n’avait pas estimé nécessaire de laisser une lettre désignant le lieu où elle se trouvait. Alors, qu’il allait de soit qu’en plus de laisser une missive, la jolie blonde aurait du emmener avec elle un sorcier de son escorte….Après tout qu’elle était la meilleure cible pour les opposants à son époux qu’elle-même et le seul héritier Dubtach ? Anwen était elle inconsciente ? non…elle savait simplement que son escorte aurait vite fait de la retrouver.
La jeune femme conserva un sourire serein et elle ajouta posément à l’adresse de Tiernan…peut être l’avait elle choqué de par son attitude si désinvolte, mais Anwen était ainsi et elle n’aimait guère mâcher ses mots.

_Enfin…je vous rassure Mr Tiernan… j’ai beau être une femme, je sais me servir de ma baguette…alors dites moi dont où est le besoin d’une escorte mis à part peut être pour satisfaire les tracas de Mon noble Epoux ?

La jeune femme prononça alors une phrase qui résonna longtemps dans les oreilles d'Alastar : " Un fils ne doit pas faire la fierté d’une mère…mais celle d’un père… N’est pas Vorgael…" nul doute que c'était dans la mentalité de l'époque que le fils devait suivre les traces de son père et faire honneur au nom qu'il portait. Cette dernière valeur était plutôt propre aux aristocrates car le nom était une chose essentielle, presque capitale. Il était impensable de voir son nom flétri par quelques médisances et traîné dans la bout par de calomnieux qu'en dira-t-on. Irréprochables. Tel étai le qualificatif que tout enfant issu de la haute société devait se voir qualifier.. aucun écart de comportement n'était toléré, pas de caprices outrageux ni de langage trop familier. La fierté d'un père. Le fils devait ête la fierté de son père;..tellement vrai.. c'était dans cette unique mais vaste perspective qu'Aedan Tiernan était également élevé. Du haut de ses 13 ans, l'adolescent faisait déja preuve de bon nombre de qualités qu'un homme du monde devait avoir. Un esprit vif, de bonnes manières, et un sens de l'honneu et du devoir. Pas que les classes plus défavorisées n'attachaient pas d'importance à l'honneur, et cela Alastar l'avait à plusieurs reprises constaté, mais celui-ci prenait des formes moins exacerbées que dans les hautes sphères.

L'enfant quitta sa mère quelques instants, le temps d'aller vers le comptoir demander au serveur une douceur quelconque, un de ces boissons que l'on aime quand on est enfant...faisant preuve d'une hardiesse et d'une débrouillardise étonnante pour son jeune âge, Voragel revient assez rapidement, ayant obtenu ce qu'il désirait. Les yeux brillants, il se mit à le siroter tranquillement debout près de sa mère, écoutant toujours d'une oreille attentive la discussion entre sa mère et Alastar.

Le soleil commençait à faire surface timidement. Auparavent caché par d'épais et cotoneux nuages, le froid s'était fait encore plus saisissant. Nul doute que cette percée solaire réchaufferait doucement l'air et inciterait les gens à sortir. Les rues redeviendraient animées.. cela avait du bon et du mauvais. d'un côté la ville reprendrait vie, cela avait un certain charme il fallait le reconnaitre, mais l'inconvénient majeur était que les rues seraient plus encombrées et plus bruyantes.. peu importait finalement puisqu'Alastar ne s'attardait que très peu dans les rues commerçantes de la capitale irlandaise. La jeune épouse de Vortigern en revanche serait obligée de les emprunter.. l'avantage, c'est qu'en cas de problème, il y aurait des témoins et éventuellement quelqu'un pour appeler des secours..

Puis, la conversation tourna autour de cette charmante femme qu'était Anwen Dubtach et elle semblait avoir du caractère puisqu'elle avait l'air plutôt amusée d'avoir semé son escorte personnelle, preferant aller où bon lui semblait sans avoir averti quiconque. C'était son droit mais en tant que Première Dame, il lui était recommandé d'avoir toujours près d'elle du personnel pour veiller à sa sécurité. Protocole... en effet, si Eithleen était sortie non accompagnée ainsi, Alastar se serait très probablement fait un sang d'encre. Bien sûr Eithleen était peut-ête plus fragile qu'Anwen semblait l'être. En effet, elle fit remarquer à Alastar qu'elle ne sentait nullement le besoin de toute cette escorte puisqu'en cas de problème elle avait une baguette magique et qu'elle saurait très bien s'en servir.

- Vous êtes bien sûre de vous..Madame.

Remarqua-t-il avec un sourire malicieux.. une lueur presque enfantine traversa son regard. Il n'y avait aucune trace de moquerie dans sa remarque, il ne se serait pas permis une telle familiarité, mais un certain amusement.

-C'est une grande qualité.. peu de femme ont du caractère ..

Bien sûr, il était mal vue pour une femme du monde d'avoir trop de caractère, mais dans une certaine mesure, il n'était pas plus mal d'en être pourvue. Dans l'éducation des jeunes filles de l'époque, tout le raffinement était dans le dosage, la mesure. Rien ne devait ête excessif ou surfait sans quoi l'image de la femme en question tombait vite dans la vulgarité. Un manque torp flagrant de caractère était bien souvent preuve soit d'une trop grande réserve soit d'une supercifialité flagrante. Fort heureusement, bien qu'étant dévouée à son mari et peu capricieuse , Eithleen faisait partie de ces femmes qui savaient dire les choses sans toutefois s'imposer et se comporter indignement. En cela, il était un époux comblé.. ajoutées à cela ses nombreuses autres qualiés.

Sur ces considérations, il termina son café qui à présent n'était plus très chaud... qu'importait.

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