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 Mondanité et déplaisance...[libre]

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Anwen K. Dubtach

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MessageSujet: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedLun 24 Mar - 21:54

    Une soirée mouvementée au milieu de la haute société irlandaise. Une soirée comme tant d’autres, entre champagne français et danse autrichienne, discussions futiles et débats politiques…Toujours les mêmes personnes, les mêmes sujets de conversations..Une Irlande pure, un mariage à venir, des nouvelles naissances pour perpétuer de nobles noms…Un sempiternel recommencement, une jolie mascarade, de belles paroles qui reprenaient vie chaque soir sous une forme différente. Et, bien évidemment, comme si souvent, Anwen avait assisté à cette soirée du beau Monde, seule. Parfaite, elle était radieuse, elle avait quitté son fils le laissant à sa nourrice en début de soirée, puis la noble aristocrate avait rejoins la réception. Une riche étoffe, elle était belle, trop belle. Une coupe de champagne, un sourire délicieux, une valse, deux valse, une autre coupe…des rires, des flatteries, des baisers manqués…Une femme du monde, une femme volage qui se distrayait en soirée tout en prenant grand soin à ne jamais entacher son si illustre nom. En somme une soirée parmi tant d’autres avant.

    Quatre heure du matin sonnait…Une heure peu confortable pour une noble de son envergure pour rejoindre sa demeure…mais peu importait. Son époux serait il là à son retour ? Probablement pas, alors peu importait l’heure où elle rentrait, peu importait ce qu’elle faisait de ses soirées, tant que tout cela ne lui revenait pas aux oreilles. Un jeu de mensonge dissimulé derrière de beaux sourires. Chaque soir le même train train, les mêmes nuits interminables, durant lesquels Anwen disparaissait. Elle faisait ce qu’elle désirait, elle vivait comme elle le souhaitait, tout simplement parce qu’elle en avait pris le droit. Elle se moquait de ce que pensait les autres, elle était admirée et enviée voilà tout ce qui comptait aux yeux de l’épouse de l’homme le plus puissant d’Irlande.

    Alors, ôtant ses gants pourpre, la belle jeune femme retrouva sa demeure, un domestique vint relever sa cape, laissant à loisir de qui passerait la possibilité de contempler la somptueuse robe pourpre que la maitresse des lieux portaient avec goût et élégance. Un mouvement négligé et Anwen jeta ses gants à un domestique, ni pitié ni rien que cela soit pour l’avoir réveillé à une heure si peu convenable…Mais enfin, elle décidait entre ces murs…C’était elle qui donnait les ordres et on obéissait. Malheureusement ce soir là, ou plus exactement ce matin là, Anwen ne réveilla pas seulement les domestiques mais son fils…La nourrice appelant l’enfant pour qu’il retrouve sa chambre et ainsi ne vienne déranger sa mère. Son fils… à sa vue, un sourire radieux vient illuminer le visage de porcelaine de Anwen. Cette petite tête blonde, qu’est ce qu’elle l’aimait. Elle s’en voulait de l’avoir réveillé.

    Le petit bout s’arrêta devant sa mère, son regard océan parcourant la jolie blonde. Anwen s’agenouilla devant l’enfant et ce dernier vint se loger dans les bras de sa mère alors qu’elle lui donnait un tendre baiser… Nul autre que son fils ne pouvait voir Anwen dans une telle situation de faiblesse, personne n’aurait pu percevoir tout l’amour qu’elle portait à son fils mis à part ce dernier…en la présence de son petit ange blonde, elle était autre, elle était une femme pleine de sentiment, elle abandonnait le masque d’ivoire et de glace qui dissimulait son visage angélique au milieu de la haute société… Le silence n’envahit pas bien longtemps la pièce que la porte s’ouvrit une nouvelle fois. Anwen se demanda alors si elle n’avait pas oublié quelque chose lors de la réception…ou bien était ce déjà une personne qui venait demander audience ? Quoi qu’il put en être la noble femme se redressa lentement, retrouva son visage de marbre, le petit bout de chou venant se placer derrière sa mère pour faire face à l’invité impromptu…
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Lord V. Dubtach
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MessageSujet: Re: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedLun 24 Mar - 23:47

Vortigern était rentré de bonne heure ce soir-là. Ou du moins, par rapport aux autres soirs. En effet il arrivait d’ailleurs souvent qu’il ne rentre pas du tout de la nuit. Mais cette nuit, il était rentré plus tôt. Et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’était pas vraiment pour revoir sa chère épouse, cet éclat de diamant qu’il délaissait un peu trop. En fait, il n’éprouvait rien pour elle. Ni pour elle, ni pour personne d’autre d’ailleurs. Il avait un cœur de marbre, l’Irlande passait avant tout, ainsi que ses devoirs. Rien ne pourrait jamais se mettre au travers.

Il arrivait à l’apprécier, parfois, dès l’instant qu’elle se taisait et ne salissait pas son nom. Au début, les premières années qui succédèrent leur mariage, il eut du mal à le lui faire comprendre, mais avec le temps, elle semblait s’être habitué à ce nouveau statut, bien qu’il eut toujours été difficile de s’habituer à une telle fatalité. N’être qu’un accessoire, une belle sculpture en quelques sortes.

Vortigern ôta sa cape, une cape somptueuse qui n’indiquait aucunement que l’Irlande était en crise. Il la céda à un domestique qui était venu à sa rencontre pour l’accueillir comme il se devait. Vortigern était un homme pour le moins orgueilleux, lorsqu’il rentrait chez lui, comme lorsqu’il en sortait d’ailleurs, partout où il allait, il exigeait qu’on lui accorde le plus grand respect qui lui était dû, qu’on l’obéisse, et que jamais on le ne contredise. Enfin, bien sûr ce n’était pas de ces hommes bornés qui n’écoutent que leur propre voix. Ce genre d’hommes n’atteigne jamais "le sommet ". Non, Vortigern écoutait les autres, enfin, surtout ses amis les plus proches, qui se comptaient d’ailleurs sur les doigts d’une main.

Si cette nuit, il était rentré plus tôt que d’habitude, c’est qu’il rentrait directement du Ministère, c’était toujours le dernier à quitter les lieux. Il aimait être sûr d’avoir fait tout ce qu’il avait prévu de faire chaque jour. Ses journées étaient planifiées, une bonne organisation était la clé de la réussite. C’est pourquoi en ce moment ils étaient en plein recensement. Le sorcier qui l’avait précédé dans ses fonctions (bien que ce n’était pas tout à fait les mêmes fonctions, le statut de Haut Chancelier n’existe que depuis qu’il est au pouvoir), avait totalement négligé cet aspect de son travail. Il n’avait même pas fait de liste sur laquelle était inscrits tous les sorciers d’ascendance moldue, les sang-impurs, si bien qu’on ne savait pas qui était de sang-pur et qui ne l’était pas. Comment pouvait on gouverner un pays sans savoir ça ? C’était une information capitale pour mettre en place les nouvelles réformes. On ne savait d’ailleurs même pas combien il y avait de sang-purs, et combien il y avait de sang-impurs.

En apercevant sa femme dans le couloir, il sortit brusquement de ses pensées acerbes et n’eut pas besoin de réfléchir pour comprendre que ce n’était pas pour lui, ni pour son fils qu’elle s’était vêtue ainsi. Il la scruta, de la tête aux pieds, d’un regard dur, et ordonna à la nourrice de veiller à ce qu’il regagne son lit. Vortigern, bien qu’il aimait son fils, c’était en lui qu’il plaçait tous ses espoirs de descendance, ne lui avait jamais montré de signe d’affection, tel qu’il soit.


- Où étiez-vous ? Demanda-t-il sèchement, sur un ton de reproches qui indiquait très clairement qu’aucun écart ne lui serait toléré.
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Anwen K. Dubtach

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MessageSujet: Re: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedMar 25 Mar - 0:39

    Fallait il croire que la chance n’était pas du côté de la noble aristocrate ce matin ? oui il fallait le croire. Vortigern ne rentrait, généralement, que très tard ou bien il ne rentrait pas… Lorsqu’il daignait rentrer, Anwen était souvent couchée dans sa chambre, rarement entrain de dormir, plus souvent entrain de lire, ou bien elle était dans celle de leur fils à observer le petit ange dormir. Mais, n’importe où, où elle demeure dans le manoir, elle était toujours rentrée avant son époux, question de convenance probablement. Et bien évidemment, il avait fallu que le soir, ce soir, Vortigern se décide à rentrer tôt, alors qu’elle n’était pas présente. Anwen savait qu’il ne rentrait pas pour elle et non plus pour leur fils, il était là, probablement parce que ses occupations ou affaires, comme il préferait appeler cela, avaient du s’écourter plus rapidement qu’ordinaire. Alors, il allait de soit, que le Lord avait du être pour le moins surpris de ne pas trouver sa noble épouse à son arrivée ou bien comme le cas présent, la trouver en tenue de soirée dans le hall d’entrée. Que voulait il, elle avait une vie, et n’aimait guère trainer au manoir. Elle était une femme du monde et il n’avait jamais eu à se plaindre d’elle. Elle était une femme intelligente et même si son comportement n’était pas toujours favorable à son époux et à leur couple, elle faisait en sorte que ses écarts de conduites passent très loin de l’ouïe déjà assez fine de l’aristocrate.

    Son époux, il n’en avait que le titre. Bientôt 8 ans qu’ils seraient mariés, et en huit années, Vortigern avait tenté en vain de convertir son épouse en jolie poupée muette… Il avait cru, un temps tout au moins, y parvenir…mais il avait rapidement compris qu’il était bien inutile de tenter de faire de son épouse une jolie potiche. Elle était belle, elle était enviée…tout cela ne pouvait être qu’en l’avantage de l’aristocrate et bien évidemment le Lord l’avait vite compris. Ainsi, n’importe quelles réceptions organisées à laquelle Vortigern participait, Anwen se devait d’être à son bras, qu’elle en ait l’envie ou bien non, elle se devait de rendre le monde jaloux de ce faux bonheur que tout deux exposaient à la société…Paraitre et encore paraitre, Anwen était la jolie statue personnelle de Lord Dubtach.

    Elle n’aimait guère plier devant son époux, elle n’aimait pas s’abaisser à le servir comme le faisait tous les autres…Femme de caractère, il savait bien inutile de tenter de la dompter. Anwen n’en faisait qu’à sa tête, à partir de l’instant où elle ne souillait pas le nom qu’elle portait…Cependant, il fallait tout de même avouer qu’elle n’appréciait nullement la situation dans laquelle elle se retrouvait à présent. La jolie blonde détestait avoir à répondre aux interrogatoires de son époux…Où était elle ? pourquoi rentrait elle si tard ? qu’avait elle fait ? Vortigern n’avait nul besoin de le savoir. Comme il lui avait si souvent fait remarquer lui-même « il y a des choses que nul n’a besoin de savoir ». Malheureusement le plus gros défaut, ou peut être la qualité, d’Anwen était l’honnêté et malgré qu’elle sache se montrer perfide et menteuse, elle savait qu’elle ne pourrait pas bien longtemps mentir à son époux sur le déroulement de sa soirée et puis elle n’aimait guère lui mentir…son époux avait le ton de tout savoir ! Et cela l’agaçait toujours grandement.

    Le Lord congédia son héritier, la nourrice approcha pour prendre l’enfant, et Anwen haussa brièvement les sourcils face à cela. La nourrice n’osa plus faire un pas et la noble femme s’abaissa une nouvelle fois vers le petit blondinet. Murmurant quelques mots à l’oreille de son fils, Anwen l’embrassa sur la tempe avant d’autoriser la nourrice à emmener son unique amour. Ses iris d’émeraude se reposèrent alors sur son époux, une lueur de défis brillant dans ses prunelles, elle s’avança de quelques pas vers l’aristocrate. Etait il en colère ? Il fallait le croire à la manière qu' il avait de la regarder. Que croyait il ? qu’elle sortait camoufler jusqu’aux oreilles ? Il pouvait toujours rêver pour cela… Qui plus est la robe pourpre, qui mettait si bien en valeur le teint ivoire d’Anwen, n’était en rien vulgaire, elle était simplement élégante. A croire que la génération qui les séparait, était une génération de trop…


    _ Bonsoir Monsieur…et pour vous répondre, quoi que j’eus pensé que cela vous aurez paru clair…J’étais sortie. Cela pause t’il un problème à Monsieur Mon Epoux ?

    Anwen l’interrogea un court instant du regard, ses iris flamboyantes et envoutantes demeurant posées dans celles du sorcier. Hypocrite ? elle l’était quelque peu…Mais après tout il était 4h du matin et s’il pensait qu’elle avait envi d’entendre son éternelle mauvaise humeur gifler ses oreilles…il rêvait !
    Dans un mouvement faussement négligé Anwen défit le collier de diamant qui ornait sa peau et le laissa tomber dans l’écrin que lui tendait le domestique à ses côtés, domestique qui semblait mal assuré et pour le moins craintif face à son maitre...
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Lord V. Dubtach
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MessageSujet: Re: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedMar 25 Mar - 1:50

Lord Dubtach, le sorcier le plus puissant de toute l’Irlande, observa son épouse, ou plutôt la fixait d’un regard âpre. Elle mit du temps à lui répondre, trop de temps à son goût. Elle semblait réfléchir à ce qu’elle allait lui dire. En cet instant, tout dans son attitude l’exaspérait. Comment pouvait-elle être aussi arrogante quand elle se tenait devant elle ? Quand comprendrait-elle que dans une famille comme la leur, l’épouse devait obéir à son mari, se taire quand celui-ci le lui demandait, et répondre quand il la questionnait. Il la trouvait si odieuse. Si elle était là, dans ce grand manoir, si elle pouvait porter cette robe qu’il lui avait offerte, c’était bien grâce à lui. Elle était peut être issue d’une famille aussi noble que la sienne, mais dès lors qu’ils étaient mariés, c’était lui qui ramenait l’argent.

Il avait passé des années à se faire un nom, à grimper les échelons du pouvoir, pour atteindre ce point culminant, son nom, tel qu’il était connu aujourd’hui, représentait les efforts de toute une vie. Plusieurs vies d’ailleurs, car avant lui son père aussi aspirait au pouvoir, à gravir ces marches. Et elle, cette effrontée, pensait pouvoir souiller toutes ce travail sans qu’il n’ensuivent des représailles. Il fallait qu’il fasse quelque chose. Mais quoi ? Comment pouvait-il la discipliner contre son gré ? Il n’avait bien d’autres choses à faire que de passer ses journées à contrôler les moindres faits et gestes de son épouse. Fallait-il lui confisquer sa baguette ? Comme on le ferait à un enfant indiscipliné… Après tout c’était une solution, elle n’approuverait certainement pas, et c’était justement le but recherché. Mais Vortigern préférait l’éviter dans la mesure du possible, alors il décida d’attendre. Attendre l’inévitable, qu’Anwen fasse encore un faux pas. Ce qui devenait d’ailleurs de plus en plus fréquent ces temps-ci.

Elle finit par lui répondre, une fois leur fils sortit du couloir, accompagné de la nourrice. Elle lui répondit en faisant preuve de toute l’hypocrisie dont elle était capable, ce qui eut pour effet de finir d’irriter son époux.

Ce dernier ne répondit pas. Il ne cligna pas même des yeux. Ses iris foncés fixés sur sa femme, animés par son indignation. Il tentait vainement de maîtriser ses nerfs, jusqu’à maintenant, jamais il n’avait ressentit une telle fureur envers sa femme. Certes la soirée qu’il venait de passé n’y était pas à son avantage, mais comment pouvait-elle lui manquer de respect à ce point ? Auparavant, ça avait toujours été de l’exaspération plus que de la colère qui l’animait. Mais cette fois-ci, il n’était plus du tout question d’exaspération.


- Un problème ? Répéta lentement Vortigern. Avez-vous la moindre idée des répercussions que peuvent avoir sur mon statut vos petites escapades nocturnes ? Demanda-t-il d’une voix grave, s’évertuant de ne pas hausser la voix. Lorsque je vous ai épousé je vous pensais intelligente, Anwen. Quand grandirez vous enfin et vous conformerez-vous à ce que vous êtes réellement ? Vos devoirs doivent passer avant tout, et vos devoirs se résument actuellement à veiller sur mon fils, et être digne du nom que vous portez ! En une soirée vous avez réussit à faillir sur ces deux points, c’est un exploit. A vrai dire, je ne vous en croyais pas capable jusqu’à maintenant.

Sa voix commençait à s’élever sans qu’il ne puisse l’empêcher, alors il se tut. Il continuait de la fixer, un élan de haine parcourant tout son corps. Qu’allait-il bien faire d’elle ?

Pour Vortigern, qui aimait que tout soit toujours ordonné, qu’il n’y ait pas l’once d’une ombre dans ses projets, il se rendait compte à présent qu’avoir épousé Anwen fut la plus belle erreur qu’il n’avait jamais faite. Elle n’en faisait qu’à sa tête, et ne semblait guère se soucier des conséquences, agissant ainsi, insouciante.
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Anwen K. Dubtach

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MessageSujet: Re: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedMar 25 Mar - 20:41

    Des relations houleuses… Voilà comment étaient les relations du couple Dubtach ! Elles l’avaient toujours été…En privé, Anwen et Vortigern ne s’entendaient guère, ils étaient rarement du même avis et Vortigern attendait de son épouse une discipline de fer…Alors la question revenait, pourquoi s’être marié alors que tous les prédestinaient à entretenir des relations bien loin d’être heureuses ?! Parfois Anwen se le demandait…Tout n’était qu’une sorte de bel arrangement. Lord Dubtach souhaitait une épouse, et un héritier. En somme il avait choisi l’un des meilleurs partis d’Irlande, soit Anwen Keyla, jeune femme au sang pur et aux manières délicates. Mais, Anwen n’était pas comme toutes ces femmes distinguées qui préferaient sourire niaisement plutôt que de parler ouvertement…elle avait du caractère et savait en user. Après tout son père l’avait élevé de manière à ce qu’elle demeure à la fois une femme éminente et une femme intelligente. Elle tenait tête à son époux et avant même leur union il en avait toujours été ainsi…pourtant il l’avait choisi. Allez dont savoir pourquoi.

    Cependant, Anwen estimait ne rien avoir à se reprocher. Elle était une mère parfaite, l’amour qu’elle donnait à son fils était incomparable, elle veillait à son éducation et le tenait sous sa gouverne sous peur de le voir s’éloigner trop loin d’elle. Plus encore, elle tenait son rôle d’épouse et de femme à merveille. Elle brillait en société et son époux n’avait jamais eu que des compliments sur la tenue et l’éducation si jouissante de son épouse…Alors de quoi se plaignait il ?! avait elle seulement une seule fois entaché son nom ?! Jamais ! Il demandait et il obtenait ce qu’il désirait d’elle. Malgré qu’elle n’eusse jamais été une femme des plus obéissantes et conciliantes, Anwen savait tout de même faire la part des choses et pour ce elle s’évertuait à ne jamais rien reprocher à son époux. Il n’avait en rien à lui rendre des comptes et elle ne lui demandait pas même de l’aimer…alors qu’attendait il d’elle ? que voulait il de plus ? Anwen ne le savait que trop bien… Il l’aurait voulu parfaite, non pas seulement en société mais en sa présence, il aurait aimé retrouver face à lui une femme soumise lorsqu’il rentrait en sa demeure…Malheureusement, il était une demande qu’Anwen se refusait à exaucer !

    Vortigern la délaissait, et ce Anwen l’avait accepté, difficilement certes, mais elle avait accepté que le pouvoir et la réputation de ce nom si cher devait passer avant tout… Mais, il avait bien fallu à noble femme, compenser ce manque d’attention par autre chose…Et ce autre chose n’était autre que les mondanités qui s’offraient sans cesse à elle. Son époux n’appréciait guère, peu importait, peut être que s’il faisait plus régulièrement acte de présence au manoir, il n’aurait pas à rencontrer celle qui était sa propriété, dans les couloirs de la demeure ancestrale à une heure peu convenable !
    Face à la réponse glacée et amère de l’aristocrate, Anwen fronça légèrement les sourcils, remettait il en cause son éducation ? doutait il de ses capacités à se tenir convenablement en société ?! La croyait il dépourvu de tout bon sens ! Anwen détestait que l’on doute d’elle ainsi ! Conservant une expression glaciale, Anwen fit à nouveau quelques pas en la direction de son noble époux jusqu’à ce qu’elle se retrouve à quelques centimètres seulement de lui. Ses iris émeraude levées sur le sorcier, elle lui rétorqua avec froideur.


    _Pensez vous un seul instant que mon attitude peut vous nuire ? pensez vous que je puis vous nuire volontairement ?! Doutez vous ainsi de moi ? Anwen haussa legèrement les sourcils alors qu’elle tentait de conserver son sang froid Mes devoirs ? Avez-vous eu une seule fois à vous plaindre de moi ! je remplis mes devoirs mieux que n’importe qu’elles autres femmes de mon rang, puissiez vous en dire autrement, Vortigern ! En une soirée j’ai failli à mes devoirs ? mais peut être en aurait il été différemment si vous aviez été là ce soir, mon cher !

    Anwen ne mit qu’une fraction de seconde à réaliser qu’elle en avait trop dit…Ses pensées l’avaient dépassé…Elle avait trop parlé…jamais elle n’avait, jusque là, fait le moindre reproche à son époux. Mais il fallait croire que l’heure avait parlé et que sa raison avait été engourdie, l’espace d’un instant. Un instant de trop.
    Anwen détourna son regard, retrouvant son calme petit à petit…Elle se devait de se calmer, car elle était allée trop loin, beaucoup trop loin !
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MessageSujet: Re: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedMar 25 Mar - 23:12

Bien qu’en Irlande il avait toujours fait froid en plein mois de Janvier, cette nuit là était plus fraîche que d’ordinaire, glacée. D’un côté, un manoir aussi grand que le leur n’avait jamais été aisé à chauffer, mais les relations qu’entretenaient les deux conjoints n’y étaient pas non plus anodines. En effet à cette heure si matinale, la plupart des couples dormaient paisiblement au fond de leur lit, probablement corps contre corps, dans un moment d’intimité, se réchauffant par ce simple contact à la fois doux et inviolable. Mais ces moments se faisaient de plus en plus rares dans leur couple, voir inexistants. La dernière fois qu’ils avaient partagé un moment d’intimité, rien qu’à eux deux, durant lequel il aurait ressentit ne serait-ce qu’une once de sentiment appréciable pour elle, remontait à un certain temps déjà, peut être même plusieurs années.

Eh puis ce n’était pas seulement un manque de volonté de la part de Vortigern. Anwen faisait tout pour l’exaspérer dans tout ce qu’elle entreprenait. Et voilà que maintenant elle décidait de sortir à des soirées mondaines seule, sans lui, sans même l’en avertir. Le faisait-elle intentionnellement ? Parfois, il se le demandait. Où elle était totalement inconsciente des conséquences que ses actes pouvaient avoir sur lui, sur sa crédibilité aux yeux du peuple, sur son nom, mais aussi sur tout ce qui avait attrait à lui, elle y comprit. Peut être n’était-ce que ça, de l’inconscience, après tout ce n’était qu’une femme, qui certes, se prenait pour bien plus. Mais peu importe ses convictions, elle n’en restait pas moins une femme.

Elle fronça les sourcils avant de s’approcher vers lui de quelques pas, l’air glacial. Vortigern l’écouta, attentivement, au début du moins, puis eut de plus en plus de mal à se contenir. Elle était si prétentieuse, à l’entendre, elle était parfaite, et c’était lui qui ne savait pas l’apprécier à sa juste valeur. Comment pouvait-elle oser le remettre en question ainsi ? Il fallait vraiment qu’il la remette à sa place, une fois pour toutes. Toutefois, il ne l’interrompit pas, il attendit patiemment qu’elle finisse de proférer ce concentré d’aberrations.

Ses poings se serrèrent, trahissant quelque peu l’attitude sereine qu’il souhaitait se donner. Il n’allait pas la frapper, non, son honneur l’en empêchait, et pourtant, elle le méritait amplement à ses yeux. Il ne l’avait pas quitté de son regard sombre, glacé, menaçant même. N’importe quel sorcier qui connaissait Vortigern savait qu’il valait mieux éviter de s’attirer ses foudres, et pourtant, Anwen semblait n’avoir que faire de le mettre en colère. Elle paraissait confiante. Comme si elle était sûre que même si son mari la délaissait, jamais il ne lèverait la main sur elle, jamais il ne lui ferait de mal. Et ça ne la rendait que plus arrogante.


- Assez, répliqua Vortigern, d’une voix étrangement paisible, inquiétante. Je suis las d’entendre toutes vos inepties. De toute évidence, vous n’avez aucune idée de ce dont vous parlez, et vous ne semblez guère plus avertie des préjudices que vous êtes passibles de me causer, chaque parole que vous dites, chaque geste que vous faites, ont des répercussions sur moi. A chaque mot qu’il prononçait, le ton qu’il utilisait s’élevait un peu plus, et le peu de patience qu’il lui restait se dissipait. Pouvez vous, ne serait-ce qu’un instant, essayer d’imaginer ce que pensent tous ces sorciers que vous croisez dans ce genre de soirées mondaines lorsqu’ils vous voient seule, non accompagnée ? Non ? Serait-ce trop compliqué pour vous ? Il se tut, l’instant de quelques secondes, plus pour reprendre son calme que pour la laisser répondre. A vrai dire, il n’attendait aucune réponse de sa part. Il attendait juste l’obéissance qui lui était due. Eh bien nous allons dire, pour ce soir, que votre attitude puérile et irresponsable était uniquement due à l’alcool dont vous vous êtes probablement abreuvée au cours de cette soirée. Pour l’heure, je ne veux plus vous entendre, et je ne veux plus que vous sortiez de ce manoir sans que j’en sois averti, et que, bien entendu, je vous en ai donné la permission.

Sans plus la regarder, il se détourna d’elle et se dirigea vers leur chambre, toujours autant furieux contre elle.
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MessageSujet: Re: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedMer 26 Mar - 0:08

    Elle détestait ce statut…elle détestait ce statut de femme. Elle n’avait le droit à la parole que lorsqu’il la lui accordait, elle n’agissait que lorsqu’il approuvait…Tout cela était pesant plus encore lorsque l’on fait partie de ces femmes qui n’ont pas le droit à l’erreur ! Enfant, son père avait tenu à lui enseigner des arts et des sciences réservés aux hommes…une entorse dans le protocole, une entorse qui n’aurait jamais du être. Galbriel avait fait gouté à Anwen ce qu’elle n’aurait jamais…il lui avait donné un avant goût de ce fruit défendu et pourtant si délicieux qu’était le sexe opposé et les avantages qui en convenait. Elle détestait ne pouvoir agir comme elle le souhaitait et ces derniers temps Anwen avait bien souvent dérogé à son statut de femme mariée…elle en était parfaitement consciente et elle savait également que cela ne demeurait pas bien longtemps caché au regard de son noble époux.

    Vortigern ne supportait plus les écarts de son épouse. Anwen l’avait tant de fois poussé à bout qu’elle savait pertinemment qu’elle avait atteint, ce soir, les limites de la tolérance de l’aristocrate. Elle était une femme et en tant que telle elle se devait de lui faire honneur. Il souhaitait son respect et son obéissance…Anwen, elle souhaitait un peu plus de considération. Lasse des exigences de son époux, elle avait bien longtemps mis sa patience à épreuve, mais ce soir la patience de l’aristocrate était épuisée. Anwen le connaissait bien assez désormais, pour savoir et pour lire dans son regard qu’il était en colère, il lui en voulait pour ce manque de convenance et elle savait que si elle n’avait pas été une femme et surtout sa femme, elle aurait bien vite pris sa main dans son beau visage. Elle l’avait poussé trop loin et Anwen s’en voulu un instant, elle détestait particulièrement qu’il lui fasse la morale. Il la prenait trop souvent pour une enfant, pour une enfant qu’elle n’était plus et mainte fois, elle aurait aimé plutôt qu’il lui eut souri ou embrassé au lieu de lui crier avec mépris qu’elle n’était qu’une enfant gâtée qui ne comprenait rien.

    Les choses avaient elles toujours été de la sorte ? Anwen ne savait plus. Avant la naissance de l’héritier, la jolie blonde avait déjà commencé à se dégager de son époux, puis à la naissance du petit homme, leur relation s’était améliorée, probablement grâce à la naissance d’un enfant de sexe masculin…Puis Vortigern s’était à nouveau consacré à sa carrière et à ses ambitions et tout avait commencé à se dégrader réellement. Ils partageaient la même chambre, mais l’aristocrate n’y couchait que peu souvent en raison de ses préoccupations de travail, quant à Anwen elle passait souvent une partie de ses nuits dans la chambre de leur fils ou bien dans un fauteuil de la bibliothèque, le sommeil l’ayant abandonné depuis déjà quelques temps. Leur intimité était inexistante et Anwen n’y était pas innocente, agacée par les absences de son époux, elle l’avait quelque peu repoussé loin d’elle…peut être sa manière à elle de le punir, étant une femme, elle avait peu de moyen à ses côtés pour punir son époux.

    Autoritaire, le Lord reprit avec cette même froideur qui le caractérisait, remettant de ce fait sa noble épouse à la place qui était la sienne, il ne pouvait plus longtemps accepter son insubordination et son manque de respect récurant…Et Anwen était bien obligée de le comprendre malgré elle. Ainsi, elle ne l’interrompit pas, le laissant par la suite se détourner d’elle. La jeune femme se mordit légèrement la lèvre inférieure, sous le regard de sa femme de chambre qui venait d’arriver pour voir si maitresse tiendrait le choc…Relevant ses iris émeraude, Anwen suivit son époux du regard. Il venait de la priver de tout…Il ne désirait plus la voir quitter ce manoir sans son consentement, et la jolie blonde se doutait bien qu’il faisait cela dans l’unique but de la punir et de lui faire comprendre où était sa place…Ne plus sortir sans son autorisation ?! voulait il la voir se terrer ici jusqu’à la fin de ses jours ?! Anwen se mordit plus fort la lèvre inférieure pour refouler toutes larmes qui auraient pu venir embuer son regard flamboyant.

    Prenant à grand mal sur elle, Anwen, suivit son époux dans leur chambre, s’avançant de quelques pas vers ce dernier, elle conserva alors le silence durant quelques secondes avant de reprendre sur un ton calme et sincère.


    _Je vous prie de bien vouloir m’excuser. Je suis navrée de vous causer tant de maux . Je ne veux en rien vous causer le moindre tord, et ce j’osais penser que vous le saviez… Quant à tous ces sorciers, je ne puis imaginer ce qu’ils pensent lorsqu’ils me croisent sans votre personne…alors encore une fois je vous prierai de bien vouloir excuser mon attitude, je ne voyais pas où était le mal, à sortir sans vous.

    Anwen détourna ses prunelles un instant de celles de l’aristocrate. Des remords ? elle n’en avait pas…mais des regrets oui. Elle n’aimait pas décevoir son entourage et elle n’aimait pas non plus retourner son époux contre elle. Elle acceptait son indifférence mais refusait de loin sa colère. Lorsqu’elle reposa ses iris sur son époux, Anwen ne tenu pas bien longtemps son regard et elle se dirigea vers la pièce adjacente à la chambre qui n’était autre que sa penderie, afin d’en retirer une tenue plus confortable.
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Lord V. Dubtach
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MessageSujet: Re: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedMer 26 Mar - 2:41

Lord Dubtach avait abandonné son épouse dans le couloir, et s’était retrouvé seul dans la chambre. Du moins seul jusqu’à ce que cette dernière vienne l’y retrouver. Il se disait que plus elle mettrait de temps à le rejoindre, plus elle avait de regrets, et il s’en réjouissait. Non pas qu’il se réjouissait de la voir malheureuse, mais il gardait l’espoir que ses regrets lui feront cesser ce comportement importun.

Il profita de ce moment pour se retrouver seul dans la salle de bain. Il ferma la porte derrière lui et se passa de l’eau sur le visage, dans le but d’apaiser sa colère. Mais ce geste n’eut nul effet sur l’aristocrate. Il n’arrivait pas à dissoudre ce feu qui semblait parcourir ses veines. D’ailleurs, il n’était même pas sûr de vouloir s’en acquitter. Car faire disparaître sa colère revenait en somme à la pardonner, à l’excuser, oubliant ce qu’elle avait fait, ce qu’elle faisait depuis plusieurs jours, ou plusieurs nuits plutôt. Non, il ne pouvait se résoudre à la pardonner aussi facilement, elle recommencerait, c’était évident. Puis, de nature orgueilleuse et rancunière, Vortigern n’avait pas pour habitude de pardonner, qui que ce soit. Seulement, d’habitude il s’agissait d’autres sorciers avec lesquels il avait quelques différents, des différents qui finissaient toujours pas s’arranger… D’une manière ou d’une autre. Tantôt l’importun disparaissait inopinément, de façon assez tragique généralement, ou alors on découvrait quelques secrets longtemps cachés sur son passé, assez importants pour qu’il finisse ses jours dans la Morrigan’s Citadel. Dans tous les cas, le sujet ne posait plus de problèmes et les quelques conflits étaient réglés. Mais là, il s’agissait de son épouse. Alors il n’était pas question ni de la faire disparaître, ni de l’enfermer, ou alors de l’enfermer dans sa propre demeure.

L’aristocrate releva la tête et se dévisagea dans le miroir orné d’argent qui était accroché au mur, juste en face de lui. Etait-ce vraiment pour protéger son statut qu’il lui avait interdit toute sortie sans son consentement ? Certes, à la voir sortir seule à des soirées comme celle à laquelle la noble sorcière s’était rendue cette nuit, bon nombres d’aristocrates auraient vite fait de faire naître quelques rumeurs à leurs sujets. Et très rapidement, toutes sortes d’inepties courraient les rues, il serait tantôt question de désaccords entre eux, tantôt question d’un prétendant, ou encore toutes sortes d’autres aberrations. S’il y avait bien une chose qu’aucun homme ne pouvait maîtriser, pas même le plus puissant sorcier de toute l’Irlande, c’était les commérages. Cependant, au fond de lui, bien qu’il ne voulait pas se l’avouer, il n’y avait pas que ça. Il y avait une autre raison pour laquelle il se mettait en colère en imaginant son épouse se rendre à ce genre de soirées mondaines, sans lui. Après tout, c’était un homme. Qui paressait bien souvent insensible et inhumain aux yeux de beaucoup, certes, mais ça n’en restait pas moins un homme, orgueilleux, possessif, et avec tous les autres défauts qui vont avec. Et s’il ne montrait aucune affection envers sa femme, si la toucher ne lui procurait aucune sensation, ou très peu, elle n’en restait pas moins sa femme, à lui, et il était hors de question que quelqu’un d’autre que lui puisse lui voler quelques baisers, ou ne serait-ce même converser avec elle, à son insu.

Il finit par sortir de la salle d’eau, un peu plus calme, mais toujours aussi en colère après sa femme, intérieurement. Cette dernière était justement rentrée dans la chambre. Elle lui fit ses excuses, d’un ton calme et sincère. L’aristocrate l’observa, mais ne répondit pas. Dans son regard flamboyait toujours une flamme de colère, infime reflet de son âme impitoyable. Qu’attendait-elle de lui ? Qu’il la pardonne et fasse comme si rien de tout cela ne s’était passé ? C’était bien mal le connaître. Lorsque Vortigern prenait une décision, il était très rare qu’il revienne dessus, à moins bien sûr de cas de force majeur. Mais ce n’était pas le cas, et il pouvait assurer que sa noble épouse ne mettrait pas un pied dehors de si tôt. Puis, de toutes façons, ce n’était pas une saison pour sortir. Les hivers en Irlande étaient particulièrement froids, l’air sec et glacé vous paralysait jusqu’au os. Ce n’était pas un temps pour sortir, surtout pour une femme.

Alors que cette dernière partait se changer dans la penderie, il se décida lui aussi de se changer pour entamer cette courte nuit, qui tendait à sa fin.
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MessageSujet: Re: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedMer 26 Mar - 15:47

    La colère de l’aristocrate était presque palpable, il lui en voulait plus que mesure alors qu’Anwen ne voyait cette soirée que , comme un divertissement parmi tant d’autres…Malheureusement son noble époux ne voyait pas les choses du même regard et il allait de soit qu’il n’appréciait nullement savoir son épouse seule au milieu d’autres sorciers. Ce sentiment si orgueilleux et emplit d’une certaine jalousie, n’avait rien à voir avec l’amour…il était simplement là le sentiment d’un homme plein d' orgueil qui ne souhaitait nullement voir un autre approcher de trop près ce qui lui revenait de droit, celle qui lui appartenait. Voilà bien un sentiment qu’Anwen comprenait à grand mal, il la voulait à lui, il se réservait le droit et le privilège de diriger sa vie et pourtant il ne faisait rien pour faire partie de cette vie en question. Etait ce si difficile à l’homme qu’il était de comprendre que son épouse était lasse de la solitude qu’il lui imposait et qu’elle avait envi de pouvoir rire plus souvent. Elle n’avait pas demandé son autorisation…voilà son seul regret mais une chose était certaine, elle se foutait de ce sentiment de jalousie et de cet instinct de possession qu’avait du ressentir son époux en la trouvant dans le hall à cette heure si peu convenable.

    Vortigern préféra alors ne rien lui rétorquer…il tentait de se calmer, Anwen le voyait sur son visage, la colère l’avait emprisonné et il tentait de s’en défaire avec mal. Elle venait de le contrarier pour une énième fois, bafouant volontairement son orgueil. Elle savait qu’il ne désirait pas voir courir les moindres rumeurs qui pourraient affirmer que leur mariage n’était que mascarade, que leur couple battait de l’aile… Vortigern se refusait à voir étaler au monde ce qu’il semblait avoir tant de mal à voir lui-même ! Anwen, elle, elle ne faisait nullement garde aux rumeurs et aux commérages, elle se moquait de ce que l’on pouvait penser d’elle. Certains la pensaient volage, d’autres trop guindés…d’autres encore, pensaient que son époux ne la méritait pas. Mais peu importait à la noble femme, elle seule savait réellement ce que valait son mariage et sa vie au côté de l’homme le plus puissant d’Irlande.

    Comprenant qu’elle n’obtiendrait aucune réponse de la part de son époux, la jolie blonde se détourna de lui, détestant percevoir tant de mépris dans son regard. Elle demeura plusieurs longues minutes dans la pièce adjacente, sa femme de chambre délassant son corsage blanc, refoulant ses larmes qui venaient envahir son regard émeraude. Elle ne pleura pas, elle ne prononça pas un mot et finit par quitter la pièce, vêtue d’une longue robe de soie blanche qui laissait aisément deviner ses formes délicieuses, ses longs cheveux d’une blondeur angélique tombant en boucles disciplinées dans son dos. Radieuse, elle l’était et l’avait toujours été. Des tenues qui lui allaient à la perfection, mettant à jour un corps fin et envié pour lequel elle n’éprouvait aucune pudeur. Sa femme de chambre quitta la pièce laissant sa maitresse seule. Anwen soupira, pourquoi fallait il toujours que tout tourne mal avec son époux… Elle était fatiguée par toutes leurs disputes et la jolie blonde savait pourtant que celle-ci n’était pas la dernière… bien loin de là ! De plus, Vortigern ne voulait plus la voir sortir sans son autorisation…encore un ordre auquel Anwen ne répondrait pas. Elle détestait demeurer enfermée et son époux le savait…Ainsi donc il avait choisi lui-même de jouer avec le feu en la privant de sortir des lieux.

    Lorsque son époux revint dans la pièce, Anwen ne s’en rendit pas compte immédiatement, jouant distraitement avec l’une de ses boucles blondes, elle était pensive, quelque peu égarée dans le méandre de son esprit. Décelant sa présence, la jeune femme se tourna à nouveau vers l’aristocrate, il ne semblait pas réellement calmé et bien loin de lui accorder son pardon. Il était tétu ! Alors, la jeune femme s’approcha une nouvelle fois de lui, bien décidée à ce qu’il ne lui crie pas à nouveau… Retrouvant un voix calme, son regard demeurant posé sur lui, elle reprit doucement


    _N’allez vous dont plus m’accorder la parole ? Aucun de mes agissements ne vous satisfait jamais…M’accorderez vous votre pardon, Vortigern ?
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Lord V. Dubtach
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MessageSujet: Re: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedMer 26 Mar - 21:44

Sa jeune épousé s’était approchée une nouvelle fois de lui, elle vînt implorer son pardon une nouvelle fois, restant calme, posée. Avait-elle vraiment des regrets pour ce qu’elle avait fait ce soir ? Ou n’était-elle désolée que de cette sentence qu’il venait de décider de lui infliger. L’aristocrate doutait. Etait-elle simplement consciente des préjudices qu’elle avait risqué de lui causer cette nuit, ou faisait-elle semblant de comprendre, uniquement pour qu’il l’expurge de son châtiment. Il n’était pas même convaincu qu’elle était capable, ne serait-ce que comprendre ses erreurs. Alors comment pouvait-elle lui demander honnêtement une rédemption ?

Il la regarda, son regard toujours flamboyant de milles éclairs, éclairs de foudre bien entendu, dépeignant son courroux vociférant. La pardonner ? Sûrement pas, du moins pas pour le moment. D’ailleurs la pardonner de quoi ? De cette soirée ? Ou de toutes les autres qui l’avaient précédées. Il ne savait pas depuis combien de temps durait ce jeu auquel son épouse jouait, en secret. Etait-ce la première fois ? Il en doutait.

Il ne lui répondit pas tout de suite, il désirait tant lui faire prendre conscience de la situation, lui faire comprendre qu’être son épouse signifiait avoir l’obligation d’être irréprochable, de ne pas se faire remarquer en son absence, d’ailleurs, de ne pas du tout se présenter en public en son absence. Comme toutes les femmes de la haute société, elle ne devait pas exister en l’absence de son époux, mais visiblement, elle ne le comprenait pas. Ou plutôt, peut être le savait-elle, mais elle ne seyait guère à s’y résoudre.

Le noble sorcier se détourna de son épouse sans lui adresser le moindre pardon, ni d’ailleurs la moindre parole. Il savait que rester à proximité de sa femme ne risquait pas de l’aider à apaiser sa colère, bien au contraire, sa simple vue ne faisait qu’amplifier son courroux. Il se dirigea donc vers la fenêtre et regarda l’immense domaine qu’il possédait. De leur chambre, ils avaient une vue imprenable sur tout le parc, de la cour, au milieu de laquelle trônait une majestueuse fontaine sculptée dans du marbre immaculé, sans aucune imperfection, d’un blanc saillant, jusqu’au bois. Le domaine du Lord s’étalait sur plusieurs hectares, en théorie. Car en pratique, son domaine, c’était l’Irlande.


- Vous accorder mon pardon ? Demanda-t-il en d’une voix à peine audible, sans même se tourner vers elle. Il avait décidé de ne pas s’énerver, pas ce soir, il était trop fatigué pour ça, et, tant qu’à s’énerver, il avait des problèmes bien plus urgents que les lubies de sa femme à régler. Pensez vous sincèrement que vous le méritez ? Ajouta-t-il avant de se taire, laissant le silence s’installer dans la chambre. Il ne voulait pas qu’elle réponde, mais qu’elle réfléchisse, si toutefois elle en était capable. Mais ne vous en faites pas, vous aurez dès demain l’occasion de me prouver que vous méritez mon pardon. Il se tourna vers sa femme, un rictus perfide dessiné sur ses lèvres. Ainsi elle ne voulait pas rester au manoir à se languir à longueur journée, voila qui tombait bien, Vortigern venait justement de trouver une solution qui les arrangeraient pour le mieux. Certes elle n’obtiendrait pas plus le droit de sortir du manoir, mais cet arrangement lui permettrait de ne pas s’ennuyer. Ma chère épouse, j’ai l’immense plaisir de vous apprendre que je vous octrois l’entière responsabilité de notre fils. J’en soufflerai mot à la nourrice dès demain. J’ose espérer que ces nouvelles responsabilités vous feront mûrir un tant soit peu, et dissiperont également ces quelques lubies qui vous passent par la tête.

Il ferma d’un geste sec les épais rideaux de velours. La pièce n’en fut pas plus plongée dans l’obscurité, à vrai dire, à une heure aussi matinale, il ne faisait guère plus sombre à l’intérieur qu’à l’extérieur. Puis il se dirigea vers son lit. Après tout, il savait que s’occuper de leur fils n’avait jamais déplut à Anwen, seulement s’en occuper à longueur de journée était une autre affaire, peut-être n’en était-elle pas consciente d’ailleurs. Mais elle aurait ainsi un aperçu de ce que sont des responsabilités.

Et, bien que ces nouvelles responsabilités puissent paraître telles une punition qu’il lui infligerait uniquement pour lui faire regretter cette soirée, et toutes celles qui lui ont précédées, elles n’en témoignaient pas moins la "confiance" qu’il lui accordait. En effet bien qu’elle l’ai profondément déçu durant cette soirée, il lui confiait son unique enfant, son héritier, et il allait sans dire que ce n’était pas à n’importe qui que l’aristocrate confiait sa garde.


[désolée pour le retard j'ai eut quelques problèmes d'inspiration... -_-']
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Anwen K. Dubtach

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MessageSujet: Re: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedMer 26 Mar - 23:18

[ pas de soucis, je suis inspirée pour deux en ce moment xd. (faut dire que écrire m'évite d'apprendre ma géo aussi...^^)]

    Il y avait en ce monde deux types de femmes qui participaient aux soirées mondaines, seules. Tout d’abord les veuves qui ne désiraient qu’une chose retrouver au plus vite le lit d’un homme, puis dans un second temps, il y avait bien évidemment les courtisanes et ses jeunes filles qui demeuraient dans le beau Monde soit pour le bon plaisir des hommes, soit pour trouver un époux…En somme il était plus qu’évident qu’Anwen n’appartenait à aucune de ces catégories ! Etant que femme mariée et qui plus était mariée à l’homme le plus réputé du pays, elle se devait de demeurer à sa place, soit de ne jamais se montrer sans la présence de son époux à ses côtés…Cette règle fondamentale du mariage, Anwen l’avait apprise dès son plus jeune âge…bercée par ces doctrines de bases durant des années, la jolie blonde était pourtant allée à l’encontre de tout ce qu’on lui avait appris à respecter et à surtout ne jamais remettre en question. En effet, depuis près d’un bon mois, la jolie blonde passait la grande majorité de ses nuits à assister à des soirées données par la haute société, seule. Depuis un mois elle bafouait ouvertement l’autorité de son époux, elle était presque surprise que ce dernier ne s’en soit pas rendu compte plutôt alors que tout le beau monde parlait…

    Enfin Anwen connaissait son époux et elle savait qu’il était loin d’être stupide, evidemment il n’avait aucune preuve concrète de son comportement, mais il se doutait bien évidemment que son épouse n’était pas des plus obéissante…Ainsi donc il n’était pas décidé à lui accorder son pardon. Soit, elle l’acceptait, il avait été même stupide ne serait ce que de le réclamer…car elle n’était pas prête de se faire pardonner son comportement inacceptable ! Une épouse avait des devoirs et seulement des devoirs…pas bien difficile à retenir, le mot principal et primordial étant : Obéissance. Facile à retenir mais difficile à respecter pour une forte tête telle qu’Anwen. Pourtant Vortigern était conscient dès lors qu’il l’avait rencontré. Il la savait farouche et bien loin du protocole, pourtant il l’avait épousé…Anwen s’y perdait parfois, et elle avait bien du mal à comprendre cela.

    Cependant lorsque son époux reprit la parole, la noble femme demeura silencieuse…enfin jusqu’à ce qu’il conclu en lui annonçant « la nouvelle ». Décidemment, elle ne le comprenait plus ! Il souhaitait la punir et pour cela il lui déléguait l’entière éducation de leur fils…Alors que son héritier était bien plus important aux yeux de l’aristocrate que n’importe quoi d’autre. Par cette décision il lui accordait une certaine confiance…Et Anwen voyait par là un danger. Avoir l’éducation de leur fils à charge était un fardeau, et par cela il lui obligeait clairement de se tenir à carreau, elle n’avait plus le droit au moindre faux pas…puisque désormais il était question de leur fils… Vortigern avait trouvé par là la meilleure punition qu’il soit…le meilleur moyen qu’il soit de la faire rentrer dans le rang.

    Anwen fronça légèrement les sourcils, elle n’appréciait pas…non pas du tout la décision irrévocable de son époux. Elle se sentait prise au piège. La noble femme suivit son époux du regard et ne tarda guère à le rejoindre. Remettant sa longue chevelure d’ange derrière ses épaules frêles, elle observa de longues minutes son époux…il devait être si fier, si heureux de l’avoir piégé ainsi…Parfois elle en venait à les détester lui et sa supériorité !


    _ Mûrir ? me voudriez vous vêtue de noire, le visage fermé, le regard vide ? Me voudriez vous soucieuse et angoissée ? Les commérages diraient alors que votre épouse s’est bien ternie… et cela ne dorait en rien votre image, mon cher. Tout en s’appuyant sur son coude, elle continua à observer son époux, sa voix demeurant calmeJ’aime votre fils et vous vous doutez aisément que passer mes journées en sa compagnie n’est en rien une punition, alors pourquoi m’accorder un semblant de confiance, puisque je sais que l’éducation de votre fils est un privilège ? Sa voix se fit alors plus froide, elle attendait une réponse, à croire que ce soir, la jolie blonde en avait assezQuant à poursuivre… je vous dirais alors que vous avez raison sur un point, je ne mérite pas votre pardon. Je passe mes soirées hors de votre demeure bafouant votre autorité. Mais voyez vous, tout ceci vous auriez du le savoir avant de même de demander ma main, vous saviez que je ne serais pas l’épouse la plus obéissante et disciplinée qu’il soit au monde…et pourtant vous avez trouvé tout de même propice de m’épouse, les jolies jeunes femmes de la haute société ne manquant pas. Pourquoi ?

    Anwen laissa ses iris émeraudes errer sur son époux. Elle attendait une réponse, et une réponse valable qui expliquerait son comportement si exigeant alors qu’il avait toujours su qu’il ne pourrait jamais la dompter à merveille ! Dans un léger soupire, la jolie blonde laissa tomber avec élégance et douceur, l’une de ses mains ivoires sur le torse de son époux, murmurant dans un souffle

    _J’en suis navrée…mais votre épouse ne vous comprend plus…
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MessageSujet: Re: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedSam 29 Mar - 1:13

[hj : bon bah encore désolée pour le temps que j'ai mis à répondre... -_-']

Le lord se doutait depuis plusieurs mois déjà que son épouse ne passait pas toutes ses soirées seule, cloîtrée dans ce manoir. Cependant il n’avait jusqu’à maintenant jamais eut l’occasion de le prouver. Bien sûr il aurait suffit qu’il rentrer plus tôt ne serait-ce qu’un soir. Mais en temps qu’haut chancelier d’Irlande, il avait bien d’autres choses à faire que de rentrer tôt dans le simple but de garder un œil sur son épouse. Néanmoins il n’y avait pas que ça. Ce n’était en effet pas uniquement son travail qui l’empêchait de rentrer plus tôt chez lui afin de confirmer ses pressentiments. Mais il ne voulait, il espérait se tromper, il tenait à entretenir cette douce illusion de mariage parfait dont il berçait la société magique. Et la meilleure façon de convaincre les autres est depuis toujours de se convaincre soi-même d’abord.

D’ailleurs, si ce soir il était rentré plus tôt que prévu, ce n’était aucunement pour vérifier si ses quelques intuitions s’avéraient être exactes, c’était juste qu’il avait finit ce qu’il avait à faire, et qu’il s’était senti trop fatigué pour accompagner Alastar au cabaret, comme ils le faisaient assez souvent après le travail. Le cabaret, c’était plus l’endroit fétiche d’Alastar que de Vortigern. En effet ce dernier trouvait les danseuses fort plaisantes à regarder, mais il n’en faisait pas non plus une obsession. Ce qui pouvait d’ailleurs "rassurer" son épouse, en quelques sortes. En effet, s’il ne se tournait vers elle que très rarement, ce n’était pas qu’il la trouvait laide, ou pas attirante, c’était ainsi avec toutes les femmes. On dit qu’un homme ne peut entretenir qu’une seule obsession à la fois, eh bien lui, c’était son éternelle quête du pouvoir, laquelle il semblait ne jamais pouvoir s’en défaire.

L’aristocrate savait son épouse intelligente, malgré ce qu’il pouvait lui avoir dit cette soirée. Elle était entêtée, et agissait parfois de manière irréfléchie, mais intelligente. Ainsi elle avait très bien compris la raison de sa décision. En lui attribuant une telle responsabilité, d’une part il lui faisait clairement comprendre qu’elle n’avait plus droit à l’erreur, d’autre part il n’avait plus à s’inquiéter de savoir ce qu’elle faisait de ses journées. Eduquer un enfant était très prenant, le jour comme la nuit, elle ne pouvait pas le laisser seul. L’éducation de son fils était bien plus qu’un privilège ou qu’une preuve de confiance, c’était un fardeau.
Il aimait se délecter de cette sensation, scrutant les moindres traits trahissant le mécontentement de son épouse. Du léger froncement de sourcil à l’infime contraction de ses mâchoires. Etait-il fier de lui ? Pas tant que ça en fait, il n’éprouvait aucune fierté à remettre à sa place sa femme, c’était "normal". Alors était-il sadique ? Pour se délecter ainsi de ses contrariétés ? Peut-être un peu après tout, mais ce n’était pas tant le fait de la voir contrariée que de se savoir plus puissant qu’elle, de savoir qu’il avait tous les droits sur elle, qui l’enchantait. C’était donc plus de l’orgueil qu’un quelconque désir de cruauté.


- Vous n’avez pas à me comprendre, seulement à m’obéir, répondit le lord sèchement, sur un ton irrévocable. Il n’en ajouta pas plus, il ne ressentait pas le besoin de se justifier. En particulier après ce qu’elle avait fait, cette nuit, et toutes les autres qui les avaient précédées.

Puis, que lui aurait-il bien répondu de plus ? Qu’il l’aimait ? Ou plutôt qu’il l’avait aimé ? Il ne s’en souvenait même plus, comment l’aimait-il ? L’aimait-il vraiment ? Sûrement, sans ça jamais il ne l’aurait épousé. Et, quand bien même il se souviendrait de l’avoir aimé, ainsi que de la manière dont il l’avait aimé, il n’était pas d’humeur à lui faire une quelconque déclaration d’amour cette nuit. Pas à cette heure-ci, et surtout pas après ce qu’il venait d’apprendre.

Il finit par détourner son regard de sa femme, après l’avoir fixé quelques minutes de son regard glacial, après l’avoir méprisé au plus profond de son être. Au moins, elle en était consciente, qu’elle ne méritait pas son pardon. Toutefois, ça ne semblait pas apaiser le courroux du noble sorcier. Ce dernier décida alors de mettre un terme à leur conversation qui devenait de moins en moins fertile, il se glissa dans les draps, lui faisant comprendre qu’il était inutile de parler d’avantage, il ne répondrait pas.

Après tout, elle savait ce qu’il lui restait à faire pour se faire à nouveau écouter. Simplement rester sagement enfermée dans ce manoir à garder leur fils, et lui inculquer les principes de la famille. Et peut-être, très probablement d’ailleurs, il la reconsidèrerait comme sa femme, un jour, si elle ne commettait aucun faux pas.
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Anwen K. Dubtach

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MessageSujet: Re: Mondanité et déplaisance...[libre]   Mondanité et déplaisance...[libre] Icon_minipostedDim 30 Mar - 12:36

[Pardon pour le retard, j’avais prévenu Alastar que je serais absente ce week end ^^]

    La réalité était une chose bien difficile à accepter parfois, difficile de voir ce que l’on essaye avec tant de conviction, de se dissimuler en vain. Drôle de concept que la réalité et ce qu’elle engendre, drôle d’histoire que de se réveiller un matin en se demandant ce que l’on fait là. Réalité aléatoire au destin funeste, la vie avait un goût amère. Anwen ne le voyait que rarement, car, comment voir la réalité et la départager de l’illusion lorsque l’on vit dans un monde de faste et de paraitre ?! Anwen redescendait sur terre que bien rarement, mais la chute en était toujours plus brutale. Ce soir, la chute avait été plus que brutale. Soudainement, la colère de son époux lui avait fait prendre conscience que tout ne pouvait pas se résumer aux festivités aristocratiques…Que son mariage n’était qu’une belle mascarade qui battait de l’aile sans cesse et finirait pas tomber en miette. Vortigern semblait, lui, l’avoir réalisé depuis peu mais Anwen, elle, ne parvenait à accepter le fait que sa vie n’était qu’une comédie absurde, qui faisait une réelle distinction entre principe de plaisir et principe de réalité ! Ce soir la noble femme qu’elle était, était perdue !

    Le regard perdu, elle observait son époux. Quelles étaient leurs relations ? Après tout qui était il pour elle, et qu’était elle pour lui ? Anwen ne le voyait que rarement et ils ne partageaient rien mis à part des cris et des mécontentements…leur seul et unique point commun était l’amour incommensurable que tous deux portaient à leur fils unique, Vorgael était en somme, le dernier lien qui réunissait Anwen et Vortigern. Pourtant tout n’avait pas toujours été ainsi. Près de huit années qu’ils étaient mariés…Il était impossible de dire quand leurs relations s’étaient réellement dégradées, mais cela était venu progressivement. Autrefois une jeune femme snobe et démesurée, elle avait été fascinée par l’avenir prometteur qui attendait Lord Dubtach…Puis inévitablement, elle était tombée sous le charme de cet homme, avant d’en tomber amoureuse. Elle avait aimé son époux et ce, contrairement à lui, elle le lui avait dit à plusieurs reprises, bafouant par là toutes les règles de la pudeurs que l’on inculquait si soigneusement aux jeunes femmes de son rang ! Impétueuse, Anwen s’en était moquée, elle l’avait aimé et s’en était jamais cachée. Franche elle l’était et ces soirées tardives étaient bien la première chose qu’elle avait dissimulé à son époux…peut être était ce là, pourquoi Vortigern avait si mal réagi…il n’était pas habitué à ce que sa femme, ordinairement franche, lui mente ouvertement. Mais aujourd’hui…l’aimait elle encore ? Anwen avait su faire face au manque certain de sentiments de son époux durant tout ce temps …mais il fallait croire que l’amour à sans unique fini par rendre l’amour difficile. Alors, elle ne savait plus, il était son époux, elle le respectait malgré leurs nombreuses, trop nombreuses disputes. Elle était heureuse lorsqu’il rentrait et son cœur se pinçait avec regrets lorsqu’il quittait le Manoir sans un mot…mais l’aimait elle ? Anwen pensait que l’amour ne pouvait disparaitre du jour au lendemain et ne souhaitant redescendre de sa tour d’ivoire, elle préférait croire que de tout évidence, il demeurait le seul qu’elle aimerait ou qu’elle aurait aimé…

    Il fut alors certain, que la fureur de Vortigern ne l’invita pas à poursuivre. La colère de l’aristocrate en était palpable et chacun des regards qu'il daignait lancer à son épouse étaient emplis d’un mépris certain. Anwen ne savait plus quelle attitude adopter avec lui même si elle admettait avoir fait une erreur en lui mentant de la sorte depuis plusieurs mois… De plus, elle en payait le prix cher. La garde intégrale de leur fils, Vortigern avait trouvé comment maintenir son épouse à sa place, une place pour laquelle la jolie blonde n’éprouvait que dégout. La discussion était de toutes les façons conclue ! Plus question qu’il lui adresse la parole pour l’instant et elle avait tout intérêt à obéir si elle ne voulait pas essuyer à nouveau la colère de l’aristocrate…La soirée avait été mouvementé, voilà une certitude.

    Alors, Anwen inclina la tête en guise d’acquiescement aux dires de son époux. Soit elle obéirait. Elle n’avait plus le choix désormais. La fatigue gagnait la noble femme alors voyant son époux clore la discussion elle s’installa à son tour, venant reprendre la place qui lui était de droit autrement dit, la jolie blonde vint poser sa tête contre l’épaule de l’aristocrate, pour la simple et bonne raison, que dispute ou non dispute, lorsque son époux était présent, Anwen ne dormait jamais loin de lui, elle avait besoin de le savoir près d’elle, comme une enfant qui aurait besoin qu’on la protège. De tout évidence ce n’était pas ce geste qui la ferait pardonner, il était là, une simple question d’habitude.
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