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 Le temps de la damnation! [ mari indigne]

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Anwen K. Dubtach

Anwen K. Dubtach


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MessageSujet: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedDim 30 Mar - 20:56

    Deux jours…deux longs jours qu’Anwen était assignée à résidence sous l’ordre de son époux. Deux jours qu’elle voyait sa vie comme un réel supplice ! Elle adorait son fils et lui faire l’enseignement était une chose qu’elle affectionnait particulièrement. Lecture, enseignement des potions, des runes…Anwen était une femme cultivée et elle n’avait ainsi aucun mal à enseigner à son fils et surtout à l’interesser. L’enfant montrait une curiosité face à tout, mais Anwen était lasse de ne pas pouvoir sortir de cette demeure et d’ainsi de ne pouvoir rencontrer aucune autre femme. Elle était fatiguée de se sentir seule, elle détestait la solitude. Faire la leçon à son fils était une chose mais le soir l’enfant dormait tôt et après chaque séance d’escrime le petit bout partait à la sieste…Durant ces moments là Anwen se sentait plus seule que jamais ! Certes peut être l’avait elle mérité, mais elle allait devenir folle si cela continuait ainsi encore longtemps ! Elle devait sortir prendre l’air et bavasser avec d’autres femmes, une coupe de champagne français à la main !

    Qui plus est, son époux n’était pas rentré depuis leur violente dispute. Vortigern n’avait pas daigné accorder la parole à son épouse en deux jours et tant et si bien qu’il fut rentré, il était rentré très tard et parti très tôt. Anwen avait la sensation que cette désagréable situation durait depuis déjà plusieurs semaines…Elle, femme active et souriante, était devenue en l’espace de deux journées, une femme lasse et fermée. Elle s’ennuyait et ainsi, elle avait bien du mal à trouver le sourire, mis à part celui qu’elle offrait à son fils, Anwen ne savait plus où dévoiler sa joie de vivre. La jolie blonde n’espérait qu’une chose que les choses changent rapidement, elle détestait tout bonnement ce statut de femme au foyer qui consistait en ne rien faire de ses journées mis à part garder les enfants ! Plus encore en uniquement ce point là, puisqu’Anwen détestait faire la cuisine, ou bien plus exactement elle aimait faire la cuisine mais avec son fils car cela lui permettait de sourire, alors il était certain que les journées étaient bien longues pour l’aristocrate !

    Enfermée dans une tour d’ivoire, elle se sentait de plus en plus loin de la réalité. Alors ce matin là, deuxième matin de solitude, Anwen s’était levée à une heure un peu plus tardive, enfin Vorgael était venu éveiller sa mère en douceur. L’enfant voulait en savoir davantage sur les anciens contes sorciers… Une chance pour lui qu’elle l’aimait sinon, elle l’aurait probablement dégagé vite fait de son lit, mais il va de soit qu’il n’en fut rien et qu’après une heure de bavardage, tout deux étaient partis dans l’aile ouest du manoir pour que le petit garçon reçoive sa leçon d’escrime. En effet, le maitre du petit garçon était la seule personne qui avait le droit de pénétrer au manoir depuis deux jours, il était le seul contact qu’Anwen avait avec l’extérieur…un contact bien mince ! Il était certain qu’Anwen, malgré son aptitude à l’escrime, n’avait pas le droit d’enseigner elle-même cet art à son fils unique. Vortigern en aurait été furieux et Anwen ne souhaitait pas trouver à nouveau sa colère ! Fatiguée par les disputes, la jolie blonde se contenta donc d’observer son fils manier son épée comme un petit diable.
    La journée passa à une lenteur infernale ! Anwen n’en voyait plus la fin et elle avait pour seule envie de monter se coucher au plus vite afin que le temps passe plus vite ! Mais, les idées noires de la noble femme furent chassées par l’innocence de l’enfant qui ne désirait qu’une chose voir un sourire illuminer le visage de sa mère et bien évidemment qui n’attendait qu’une chose qu’elle lui parle de sorcellerie. Ainsi, ce fut une journée monotone mélangée entre éclats de rire sincères et sourires forcés. Une journée qui déboucha sur le sempiternel rituel du coucher…un rituel on ne peut plus important pour un enfant et auquel Anwen avait manqué depuis bien des semaines…un petit retour aux sources en somme. Aux alentours de 21h, il était donc l’heure pour un enfant de dormir et Anwen monta coucher son fils comme toute bonne mère le ferait habituellement…sauf que pour Anwen, il n’était là rien de bien habituel !

    Vorgael tendit un livre de contes à sa mère, ne cachant nullement son bonheur que de voir sa mère à ses côtés plutôt que sa nourrice. Anwen ouvrit le vieil ouvrage, qui avait été autrefois le sien, et elle choisit une histoire au hasard, un sourire serein au coin de ses lèvres délicates. La jolie blonde débuta le récit d’une voie mélodieuse, assise à coté de son fils unique caressant doucement ses cheveux d’ange…La journée prenait fin…
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Lord V. Dubtach
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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedLun 31 Mar - 0:53

    Ce soir, l’aristocrate avait décidé de rentrer à sa demeure. Deux jours, c’était à la fois si long et si court. D’ordinaire il ne les aurait même pas vu passé, d’ailleurs, ce n’était pas la première fois qu’il s’était absenté deux jours de suite sans plus donner de nouvelle à son épouse. Mais cette fois, c’était différent. Il avait beaucoup repensé à leur dernière soirée durant ces deux jours, à cette dernière dispute. D’ailleurs, s’il n’était pas rentré, ce n’était pas qu’il avait trop de travail, mais c’était bien qu’il ne voulait pas. Il avait trouvé plus judicieux de la laisser un peu réfléchir, de la laisser seule. Après tout, ça ne pouvait leur faire que du bien. Ces deux jours avaient permis à Vortigern de prendre un peu de recul, bien que ce n’était pas pour autant qu’il lui pardonnerait ce qu’elle avait fait, il se pouvait même que jamais il ne lui pardonnerait. Mais il avait tout de même essayé de la comprendre. Après tout il n’y avait que deux solutions qui s’offraient à lui. Soit il continuerait à la séquestrer jusqu’à ce que le premier d’eux deux meurt, une solution quelque peu funeste qui n’avait rien de réjouissant, ni pour elle, ni pour lui. Car même si au début, l’idée de lui faire regretter ses sorties l’enchantait, à long terme, cette situation ne pourrait pas durer, elle serait invivable, autant pour son épouse, que pour lui, ou encore pour son fils, ce qu’il ne pouvait pas tolérer. La deuxième solution était de faire en sorte que leurs relations s’améliorent. Certes, il ne ressentait plus rien pour elle, Anwen était devenue à ses yeux qu’une inconnue, une inconnue qui avait bien faillit souiller son nom. Mais après tout, il n’avait pas besoin de l’aimer pour la rendre heureuse, juste de lui donner cette impression, juste de faire semblant. Faire semblant, c’était quelque chose qu’il savait bien faire, entre autres bien sûr, mais particulièrement celle-ci. Faire semblant, n’était-ce pas l’aptitude requise la plus importante pour faire parti de cet étrange monde où tout n’est qu’illusion, ce monde de la politique. Si, c’était tout ce qui comptait à vrai dire. Peu importait que l’on ne soit pas de sang pur, que l’on ne soit pas riche, que l’on n’ai pas de bonnes intentions, que l’on n’ait pas non plus suffisamment d’expérience, dès l’instant qu’on arrivait à sembler être le contraire. Le paraître était bien plus important que l’être, lord Dubtach l’avait toujours su, c’était ce qui l’avait fait grimper si haut dans les spires du pouvoir.

    Durant ces deux derniers jours, lord Dubtach avait donc pris une décision, celle de faire semblant, puisqu’il lui était visiblement impossible de gagner l’obéissance et le respect de sa femme par la force, et quand bien même ce lui serait possible, leur quotidien n’en serait pas meilleur, alors si ce ne serait pas par la force, ce serait par l’amour qu’il la soumettrait à ses propres règles. Ou du moins par cette illusion d’amour qu’il comptait bien lui offrir.

    Il entra silencieusement dans le manoir, ne souhaitant pas réveiller son fils, puis monta les escaliers, partant à la recherche de son épouse, laquelle il était sûr de retrouver chez lui. En haut, il entendit une douce voix murmurant une histoire provenant de la chambre de Vorgael. Il la reconnu tout de suite, bien que la dernière fois qu’il eut entendu son épouse remontait à deux jours, et qu’elle ne ressemblait aucunement à cette voix bienveillante, il reconnu la voix d’Anwen. Il hésita quelques minutes, réfléchissant au comportement à adopter qui serait le plus propice pour eux deux. Puis il se dirigea vers la chambre de son fils. Il observa la scène avec attention, d’un regard bienveillant qui lui était méconnaissable. Un regard dans lequel on pouvait apercevoir cette petite lueur qui avait si longtemps disparue. Faisait-il semblant ? A vrai dire il se le demandait presque. Il resta dans l’entrebâillement de la porte, dans l’ombre afin de ne pas faire de tâche sur ce tableau qui semblait parfait. Il ne savait pas encore qu’elle attitude allait adopter son épouse, allait-elle se mettre en colère en commençant à hausser la voix pour lui faire entendre son mécontentement ? Il préférait attendre que leur fils soit couché, afin d’éviter une éventuelle dispute devant ce petit ange.

    Anwen ne semblait pas encore avoir remarqué sa présence, elle continuait de lire l’histoire à leur fils pour l’endormir.
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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedLun 31 Mar - 17:04

    Deux jours qui prenaient fin pour le plus grand bonheur de la noble femme. Cependant malgré son envie irrésistible que cela prenne fin, Anwen adorait ces instants privilégiés qu’elle partageait avec son fils, elle adorait cet instant présent où elle lui racontait une histoire et où le petit ange était plus attentif que jamais, curieux de connaitre l’issue de l’histoire, curieux de savoir si son héros favoris se débarrasserait de ce dangereux hyppogriffe. Elle adorait l’émerveillement qui naissait dans le regard de son fils et ainsi mettait tout l’amour qu’elle lui portait dans sa voix si mélodieuse qui n’existait que pour lui. Des instants privilégiés qu’elle venait presque à regretter de les avoir si souvent délaissé au profit de choses trop futiles, Anwen réalisait lentement que son fils était réellement ce qu’elle aimait les plus dans ce monde et que toutes les soirées possibles ne le compenseraient jamais. Elle avait mis quelques temps à le comprendre trop longtemps… Mais les enfants grandissait vite et comme n’importe quelle mère, Anwen n’avait pas dans l’envie de voir grandir son fils unique, elle aurait aimé que le garder à ses côtés encore et encore…

    L’histoire prenait fin et Anwen voyait approcher l’instant de solitude à grands pas comme si la solitude avait été un spectre qui la guettait dans l’obscurité… Ponctuant son histoire, le petit bout gigotant en guise de mécontentement, mais il savait cela bien inutile car il était l’heure du couché pour un enfant de 5 ans. Anwen sourit à son fils un sourire délicieux qui lui était réservé ornant ses lèvres vermeilles puis elle lui murmura un je t’aime en gaélique avant que l’enfant ne lui réponde de même et ne vienne l’embrasser tendrement. Anwen déposa un doux baiser sur le front du petit blondinet puis elle se leva avec élégance et déposa le livre sur la table de chevet avant de souffler doucement la bougie qui éclairait la pièce. Ce ne fut qu’en passant la porte qu’elle tomba nez à nez avec son époux, réalisant qu’il devait être présent depuis déjà quelques minutes, dissimulé dans l’ombre, là tout près à l’écouter conter à son héritier.

    La jolie blonde fut tout d’abord étonnée, que faisait il donc ici ? Depuis deux jours il n’avait pas daigné rentrer, probablement trop furieux contre elle pour avoir l’envie de la croiser dans les couloirs du manoir ou peut être était il entrain de chercher un nouveau moyen de la punir pour la faire regretter ses actes passés…Quoi qu’il put en être, Anwen ne put que remarquer cette lueur de tendresse qui avait brillé dans le regard de son époux lorsqu’elle l’avait aperçu à la porte de la chambre. Une lueur disparut depuis bien longtemps et qu’Anwen ne saisissait que très mal, à quoi jouait dont son époux ? Il avait, l’espace de quelques secondes, semblé plus humain, il avait ressemblé l’espace d’un instant à l’homme qu’elle avait épousé il y avait de cela huit ans. Vortigern avait le don de la troubler, si bien qu’Anwen demeura quelques instants face à son époux sans faire le moindre mouvement et sans prononcer la moindre parole, encore sous le coup de la surprise. Puis il réalisa qu’il était bien tôt ce qui piqua davantage la curiosité de la jolie blonde quant à la présence de l’aristocrate.

    La jolie blonde bougea enfin, quittant la torpeur de son esprit. Elle referma doucement la porte de la chambre de leur fils puis elle inclina légèrement et respectueusement la tête à l’égard de son époux, en guise de salutation distinguée. De tout évidence, Anwen ne savait plus comment agir tant et si bien qu’elle préféra de loin ne rien dire et ne pas même le questionner sur les motifs de sa présence si inattendue en ces lieux. La jeune femme passa alors son chemin contournant son époux pour rejoindre la bibliothèque, le sommeil n’était pas au rendez vous et Anwen n’avait pas dans l’envie d’entendre son époux lui faire davantage de reproches si elle l’accompagnait au salon, ce qui risquait fortement d’arriver si elle le suivait docilement.
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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedLun 31 Mar - 23:04

    Son épouse s’était arrêtée quelques minutes en l’apercevant dans l’entrebâillement de la porte. Elle semblait surprise de l’y trouver. Peut-être s’attendait-elle à ce qu’il ne rentre pas encore cette nuit, mais il fallait bien qu’il rentre un jour, et c’était aujourd’hui. Deux jours, était-ce suffisant pour les faire réfléchir ? Apparemment oui, en contant à son fils une histoire pour enfants, faisant preuve de toute la tendresse dont elle était capable, la jeune épouse était remontée dans l’estime de son époux. Ce dernier était d’ailleurs satisfait que la noble aristocrate soit parvenue à s’adapter à sa nouvelle situation, car il était fort probable qu’elle ne change pas de si tôt. C’était ainsi qu’il voyait leur famille, telle qu’elle devait être, lui, rentrant le soir, et retrouvant chez lui son épouse qui aurait déjà couché leur enfant, et qui attendrait patiemment son retour.

    Anwen avait refermé la porte de la chambre de leur fils avant de saluer son époux d’une légère inclination de tête. Ce dernier l’observait attentivement, elle ne disait rien, elle n’avait rien dit depuis qu’elle l’avait vu. Lui en voulait-elle pour la punition dûment méritée qu’il lui avait infligé ? L’aristocrate connaissait bien sa femme, malgré qu’il ne se soit jamais montré très proche d’elle, il la connaissait quasiment par cœur. Aussi bien qu’il savait qu’elle pouvait très bien se montrer insolente et méprisable quand une situation ne lui convenait pas, mais qu’elle ne le faisait aucunement lorsqu’elle savait que cette situation était justifiée, ce qui était le cas. Non, si Anwen était restée muette face à son époux, c’était par crainte. Elle n’avait pas peur de son époux, elle n’en avait aucune raison, jamais Vortigern n’avait levé la main sur son épouse, bien qu’à plusieurs reprises elle l’ait mérité, mais elle craignait une éventuelle dispute qui pouvait ressurgir pour trois fois rien ces temps-ci. Elle l’évita alors, ne prenant ainsi pas de risque de s’attirer quelques foudres de son époux.

    Mais à peine l’avait-elle contourné pour passer son chemin que ce dernier l’avait rattrapée par le poignet. Son geste ne s’était pas fait trop brusquement, il ne l’avait pas non plus serré, il l’avait juste retenue, pour ne pas qu’elle lui échappe. Puis il s’était rapproché d’elle, s’éloignant ainsi un peu de la chambre de leur fils, il la dévisagea quelques instants, dans un silence oppressant, et pourtant si plaisant en même temps. C’était étrange, un peu comme si le temps s’arrêtait, juste pour eux, pour leur laisser le temps de s’adresser ces excuses silencieuses, le genre d’excuses pour lesquelles seul le regard comptait. La pardonnait-il pour ce qu’elle avait fait ? Il l’aurait fait très certainement s’il avait la capacité de pardonner sans oublier, mais hélas ce n’était pas le cas. Toutefois il n’avait pas besoin d’oublier pour lui promettre que ça ne se reproduirait plus. Après quelques minutes envolées hors du temps, Vortigern passa une main dans une de ses poches et en sortit un écrin de velours, rouge foncé. Durant ces deux jours il avait réfléchit à la façon dont il pouvait faire passer à son épouse ses lubies d’échappées nocturnes, et il avait finalement opté pour la combler de présents. Bien sûr, il était conscient que tous les présents du monde ne vaudraient pas grand-chose si son épouse restait seule tout le temps, ainsi il avait décidé de rentrer plus tôt certains soirs, et de l’emmener à quelques soirées auxquelles il était convié de temps à autres, mais ça, il le gardait pour lui, il préférait attendre encore un peu afin d’être sûr que son épouse en était vraiment digne.

    Il posa l’écrin dans la main dont il tenait encore le poignet. Il était allé chercher lui-même la parure dans une boutique très renommée de Dublin, dans la Suidhne Street. Ca faisait déjà quelques temps qu’il ne lui avait pas fait de cadeaux, qui plus est un cadeau qu’il soit allé chercher lui-même, pendant ses heures de travail. Il n’avait dépensé pas moins de trois milles cinq cent laosks (le Laosk étant la monnaie courante en Irlande magique). Un collier comme celui-ci, très peu de sorciers avaient les moyens l’offrir à leur épouse, et la plupart des épouses n’auraient même pas imaginé en recevoir dans leurs rêves les plus insensés. Mais pour Vortigern, c’était un cadeau comme tant d’autres, au prix abordable. Il relâcha la main de son épouse et la regarda découvrir son cadeau.
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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedMar 1 Avr - 0:03

    En contournant son époux la jolie blonde avait tout simplement choisi de fuir la difficulté…Elle avait choisi de ne pas s’aventurer sur un terrain glissant, leurs disputes se faisant de plus en plus régulières. La jeune femme craignait une nouvelle dispute, elle se refusait à avoir à nouveau à affronter son époux. Elle se savait déjà en tord et pour ce, la jolie blonde avait choisi le silence et il était ainsi évident qu’Anwen n’avait pas dans l’ambition de déclencher une nouvelle esclandre, pas ce soir, pas maintenant. Plus encore l’instant qu’elle venait de passer avec son fils avait quelque peu apaisé la noble femme, elle savait que son époux avait assisté à cet instant, qu’elle avait pensé privilégié, et de ce fait Anwen se demandait bien ce qu’il avait bien pu passer par l’esprit de son époux, l’aurait elle encore déçu ou agacé pour avoir conté une histoire trop fantaisiste à son héritier ? Anwen ne savait tellement plus à quoi s’en tenir face à l’aristocrate et elle craignait tellement de s’attirer une nouvelle fois ses foudres, qu’elle préférait de loin le fuir, alors même qu’elle avait souhaité qu’il rentre depuis son départ.

    Il allait de soit, que Vortigern ne pouvait que deviner sa crainte, malgré leur éloignement récent, il la connaissait et savait parfaitement comment raisonnait son épouse. Il devinait ses pensées et il devinait ainsi avec aisance qu’elle ne désirait nullement lui nuire encore ce soir. Elle avait tord, elle l’admettait et ce conformait le mieux possible à la tâche qu’il lui avait assigné, Anwen ne pouvait pas faire mieux. Il avait exigé d’elle, qu’elle se comporte comme une épouse et une mère irréprochable, soit en deux jours, elle avait tenu ce rôle qu’il lui avait ordonné, ou plutôt fortement conseillé…Ainsi elle savait que pour l’instant il n’attendait plus rien d’elle, enfin tant qu’elle respectait ses exigences et que de ce fait elle pouvait disposer et le laisser vaguer à ses occupations…Enfin bien évidemment tout deux n’étaient jamais sur la même longueur d’onde et Anwen s’était lourdement trompée !
    En effet, à peine eut elle tourné les talons pour monter se perdre dans un ouvrage qu’elle sentit la main de son époux lui saisir le poignet. Son rythme cardiaque s’accéléra alors, et aussitôt elle se demanda ce qu’elle avait encore bien pu faire de déplaisant. Ses iris émeraudes se posèrent lentement vers l’aristocrate qui n’avait pas desserré son étreinte, et son regard se fit interrogatif, jusqu’à ce que l’aristocrate s’approche d’elle et fixe ses prunelles d’aciers dans les siennes. Anwen ne put alors plus se détacher de son regard, un silence s’imposant à eux. Un silence pesant mais pourtant si agréable, un silence qui traduisant une sorte de plénitude redécouverte qui contrastait étrangement avec les jours passés. Le regard profond de la jolie blonde, traduisait ses excuses les plus sincères malgré qu’elle eut su que son époux ne la pardonnerait pas de si tôt, mais il était indéniable qu’elle avait eu le temps de réfléchir durant deux longues journées enfermées dans la demeure ancestrale. Le regard de son époux était pénétrant il semblait la scruter, observer tout son être comme s’il y cherchait quelque chose de précis et de si difficile à trouver…

    Le silence fut alors rompu lorsque Vortigern déposa un écrin de velours entre les doigts fins de la jolie blonde. Ses doigts se resserrèrent lentement sur l’écrin vermeille alors que son époux la libérait, la rendant à nouveau libre de ses mouvements. Inutile à la jeune femme de baisser son regard sur le présent que venait de lui faire son époux, il était indéniable qu’il s’agissait là d’un bijou… Mais Anwen demeura perplexe, son regard clair ne détachant pas une seule seconde de celui de son époux. Pourquoi lui offrait il un présent, alors qu’il y avait deux jours de cela il ne souhaitait plus même lui adresser la parole ? Souhait il acheter son obéissance ? Anwen ne le pensait pas si stupide car si Vortigern savait une chose c’était qu’il était bien impossible de corrompre où d’acheter l’aristocrate distinguée qu’elle était…Alors pourquoi ? pourquoi lui faire un présent qu’elle n’avait pas mérité ? Mais Anwen décida de laisser un instant ses interrogations de côté afin de découvrir ce que renfermait l’écrin, qui était aussi rouge que la robe qu’elle portait.

    Dans un geste lent et précautionneux, la jolie blonde ouvrir doucement la petite boite, dévoilant à son regard un collier de diamants et de perle. Une splendeur à l’état pure. Un bijou coûteux, une petite merveille. Mais Anwen se moquait bien du prix qu’avait pu coûter le bijou, l’argent n’avait jamais été une question pour elle, elle en avait toujours eu et qu’il eut s’agit de son père ou bien de son époux, elle avait toujours eu tout ce qu’elle désirait même les bijoux les plus chers. Cependant c’était le geste…ce présent…un geste que son époux n’avait plus eu envers elle depuis déjà quelques temps. Elle remontait à plusieurs mois la dernière fois où il lui avait offert un cadeau alors Anwen n’en demeurait pas moins perplexe malgré qu’elle en fut heureuse. Qu’arrivait il dont à son époux ce soir ?
    Alors simplement, la jeune femme se rapprocha de son époux, déposant l’une de ses mains pâles sur son torse, elle vint ensuite déposer une délicat baiser sur les lèvres de l’aristocrate en guise de remercîment, avait de replonger son regard émeraude dans celles de son époux et de prendre la parole avec douceur.


    _Merci…Mais permettez de demander pourquoi m’offrez vous un présent alors que je n’en ai nul mérite ?

    Anwen interrogea l’aristocrate du regard, puis elle ota le collier de son écrin et le proposa à son époux pour qu’il le lui attache soigneusement afin que le bijou vienne orner son cou laiteux.
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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedMar 1 Avr - 2:22

    L’aristocrate n’avait en effet pas offert ce bijou à son épouse pour acheter son obéissance, l’obéissance d’une telle personne ne se gagnait pas ainsi, il le savait, il était loin d’être stupide, au contraire. Toutefois ces deux jours lui avaient permis, en prenant un peu de recul sur leur couple, de constater que les rares fois où son épouse lui obéissait comme il se devait correspondaient aux rares fois où ce sentiment de ne pas être digne de son époux lui resserrait ses entrailles. Ainsi le noble sorcier avait pris la décision mûrement réfléchie d’entretenir ce sentiment de culpabilité qui était né dans le cœur de son épouse depuis leur dernière dispute. Après tout, n’y avait-il pas meilleur moyen pour la faire obéir que celui de la convaincre de le vouloir. Ainsi, convaincue de ne pas mériter tout ce qu’il ferait pour elle, Vortigern osait espérer que son honorable épouse aspirerait subitement à devenir digne de son mari. Etait-il utopique ? Pas tant que ça à vrai dire, la culpabilité est depuis toujours un des sentiments les plus forts, les plus incontrôlables, et si l’Amour est tout aussi puissant, il ne nous prend jamais réellement par surprise. On le sent venir à nous, quelques palpitations, des frissons,… Or la culpabilité… Qu’est-ce que la culpabilité ? Un sentiment ou un état ? Les deux, autant un sentiment qu’un état, alors comment faire la différence, comment différencier la réalité de la perception ? L’aristocrate comptait bien faire disparaître cette différence, et faire que perception devienne réalité, aux yeux d’Anwen du moins. S’il lui était impossible d’acheter son obéissance, il était en revanche à sa portée d’en faire son obligée.

    Etait-il cynique ? Insensible ? Ou encore Inhumain ? D’un certain point de vue on aurait pu le penser, mais ce n’était pas vraiment l’impression qu’il se donnait à lui-même. Certes parfois il arrivait qu’il regrette ce qu’il était contraint de faire subir à son épouse, mais après tout, c’était pour leur bien. Il était conscient que cette nouvelle stratégie risquait de lui faire subir quelques préjudices moraux, qu’à force, elle pourrait perdre confiance en elle, à toujours se croire indigne de son époux, commencer à déprimer, mais il le fallait. Il ne pouvait courir le risque que son nom soit tâché par une quelconque attitude de sa part.

    Lord Dubtach détaillait de son regard la moindre expression qu’il pouvait relever du visage de sa ravissante épouse. Et bien que ses traits dévoilaient plus de l’étonnement qu’un quelconque émerveillement, ses yeux d’émeraude, brillant de milles éclats, reflétant ainsi le ravissement qu’elle éprouvait, suffisaient à satisfaire le lord dans sa démarche. Anwen semblait conquise, mais l’aristocrate savait que sous ce regard émerveillé se dissimulaient milles questions auxquelles il lui faudrait répondre. Mais avant de lui poser celle qui lui tenait tant à cœur, la jeune épouse tînt tout d’abord à l’en remercier, et déposa un délicat baiser sur ses lèvres. Puis l’inévitable arriva, elle lui demanda la raison de ce somptueux présent.

    Vortigern prit le collier que lui avait proposé son épouse pour l’attacher à son cou. Il ne lui répondit pas tout de suite, il se mit derrière elle et attacha le collier, prenant soin de flatter son cou de quelques caresses sensuelles au passage.


    - Ai-je besoin de me justifier pour accorder à mon aimée quelque présent ? Susurra-t-il dans son cou avant d’en ôter ses mains protectrices et de revenir face à elle, plongeant à nouveau son regard dans le sien. Un regard glacé en contraste avec le quelques mots doux qu'il venait de lui murmurer.

    Il la fixait, un sourire réservé dessiné sur ses lèvres. Tout dans son attitude prônait son hypocrisie, d’ailleurs, il ne tenait pas à la convaincre par ses propos. Même si son épouse avait été la dernière des idiotes, ce qui n’était bien évidemment pas le cas, il lui aurait été impossible de croire de telles paroles, qui faisaient ressortir tant de fausses notes. Mais par ses paroles narquoises, Vortigern approuvait son épouse, il attestait le fait que ce présent était totalement injustifié, et qu’elle ne le méritait pas. Mais ça ne suffisait pas, bien sûr, si l’aristocrate en était resté là dans ses explications, Anwen n’en aurait pas demandé plus, ne souhaitant guère s’engager dans une nouvelle dispute, elle aurait accepté ce présent sans poser plus de questions. Mais ce silence aurait fait levé en Anwen quelques doutes légitimes sur la véritable raison de ce présent.


    - J’ai réfléchis ces deux derniers jours, et j’aimerais vous parler, déclara-t-il en l’entraînant vers le salon. Sa voix avait perdu tout soupçon de sensualité, elle était redevenue celle qu’Anwen connaissait que trop bien depuis quelques années, une voix glaciale, autant que son regard, solennelle, et qui n’annonçait généralement que des nouvelles dont Anwen se passerait bien. Mais quand l’aristocrate disait "j’aimerais", il ne fallait surtout pas prendre ses désirs au conditionnel, mais plus pencher pour l’impératif.

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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedMar 1 Avr - 19:41

    Son noble époux devait avoir de la suite dans les idées pour lui offrir un cadeau qu’elle ne méritait pas…Il n’était pas assez stupide pour croire qu’il pourrait l’acheter, alors quel était le but de ce présent improvisé ? à quoi cela lui servirait il ? Anwen connaissait suffisamment son époux pour dire en toute certitude qui n’agissait pas innocemment ! Il devait forcement penser à quelque chose et il savait qu’il venait d’éveiller la curiosité de son épouse. Cependant cette dernière se savait en tord et savait ainsi qu’il ne valait mieux pas qu’elle parle et pose la moindre question de peur de dire un mot de trop qui pourrait une nouvelle fois tourner la situation à l’avantage de son époux. Ainsi, Anwen se retrouvait prise au piège dans le dessein que son époux semblait lui avoir prévu. Son esprit croulait sous le poids des interrogations et Anwen attendait patiemment que Vortigern se décide à l’éclairer enfin…Pourquoi ce présent ? que faisait il ici ? qu’attendait il encore d’elle ? Mais d’un autre côté, Anwen ne désirait aucune réponse à ses interrogations car elle se doutait que les réponses que lui fournirait son époux ne lui conviendraient pas. Un drôle de dilemme se posait alors à la belle aristocrate, laisser parler sa curiosité ou bien demeurer sur ses gardes et attendre d’en savoir davantage sur les intentions de Vortigern.

    L’aristocrate la scrutait du regard, que cherchait il à percevoir ?croyait il un seul instant l’avoir impressionné par son présent ? Anwen savait qu’il ne s’agissait pas de cela, alors que cherchait il ? une marque d’obéissance et de dévotion soudaine ? Comment aurait il pu penser un seul instant qu’elle flancherait si vite ? Anwen n’en demeurait que plus perplexe et lorsque son époux mêla caresses sensuelles et hypocrisie pure et simple, la jolie blonde comprit que les intentions de son époux n’étaient en rien louables et encore moins pour l’acheter...Elle aurait, alors, aimé lui renvoyer son présent au visage, pour cette hypocrisie dont il faisait preuve ouvertement comme pour lui mumurer avec perfidie qu’elle était la seule responsable de la situation ! Mais, il allait de soit qu’Anwen n’en fit rien, s’opposer à nouveau à son époux en refusant son présent reviendrait à un réel suicide ! Car Vortigern ne pardonnerait pas son refus.

    Anwen ne sourit pas, la noble femme ne lui accorda aucun regard favorable par la suite, s’étant contentée de frissonner sous ses caresses. Elle n’appréciait pas cette hypocrisie qui sonnait presque comme de la moquerie et surtout elle détestait les termes que Vortigern rendait hypocrite ! Le regard de la blondinette se durcit et elle rétorqua de manière bien froide à son époux, sans pour autant quitter ses iris de glace.


    _Votre humour laisse toujours autant à désirer mon cher…

    Hypocrite, Vortigern savait l’être mais il savait aussi que dans ce domaine son épouse était très douée…Elle était en tord certes, mais elle ne se tairait pas pour autant lorsqu’elle considérait les propos de son époux à son égard comme insultants. Anwen ne comprenait décidemment pas l’homme de qui elle partageait la vie…Il avait de multiples facettes et jamais n’adoptait la même…Il était déconcertant ! Tout à fait déconcertant qu’Anwen en était désabusée ! Elle revenait à le détester parfois, comme à cet instant précis où il s’amusait à jouer avec tendresse faussée et froideur glacée ! Vortigern pouvait d’ailleurs deviner avec aisance que son épouse était plus qu’agacée !

    Cependant la jolie blonde n’eut le temps de rien ajouter que son époux l’avait entrainé dans le salon déclarant ou lui ordonnant de le suivre car il avait à lui parler…Il n’y avait dans cet ordre rien de bien réconfortant pour la noble femme, qui ne savait décidemment plus sur quel pied danser. Anwen le suivit donc docilement jusqu’au salon, son esprit confus multipliant les questions. Ce ne fut qu’une fois arriver dans l’immense et imposant salon du premier étage qu’Anwen reposa ses prunelles émeraudes sur son noble époux afin d’entendre ce qu’il avait à lui déclarer…Appréhendant qu’il n’ait à nouveau que des choses peu favorables à lui annoncer. Ce fut dans un soupire que la jeune femme reprit la parole tout en s’avançant vers la cheminée de marbre blanc.


    _ Et bien votre épouse vous écoute…de quoi avez-vous à m’entretenir qui puisse réclamer si expressément mon attention, Monsieur ? Tout à fait calme et naturelle, Anwen était déjà lasse sans savoir encore ce qu’il allait lui annoncer.
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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedMer 2 Avr - 0:34

    Une fois dans le somptueux salon du premier étage, l’aristocrate alla se servir un verre de whisky pendant que son épouse s’était avancée vers la cheminée. Souvent, lorsque lord Dubtach commençait une conversation avec son épouse en se servant un whisky pur feu, ça présageait une conversation des moins plaisantes. Et c’était en effet le cas. Anwen semblait ne pas aimer la situation, tout dans son attitude prônait son empressement, et c’était exactement ce que recherchait le lord. Ce dernier ne répondit pas tout de suite à son épouse, il préféra prendre le temps de se servir, de se délecter de l’anxiété de son épouse.

    Puis il se tourna enfin vers son épouse, après plusieurs longues minutes de silence, il la fixa de son habituel regard glacé, aussi froid que le marbre qui ornait la cheminée. Il s’accouda sur le buffet devant lequel il se trouvait, puis il lui répondit d’une voix tranchante :


    - Je suis conscient que ces derniers temps, comme vous le savez, nous n’avons pas été en de très bons termes. Bien sûr, c’était un euphémisme, en fait, ils n’étaient plus en de "très bons termes" à peu près depuis leurs fiançailles. Et je pense qu’il nous serait profitable que nous y remédions, ensemble. Sur ces mots, il se détourna de son épouse et vida son verre d’une traite.

    Bien que ses propos étaient quelque peu surprenants, le noble sorcier était assez convaincant. Il ne semblait pas narquois, il semblait réellement se préoccuper pour leurs relations. D’ailleurs, il semblait d’autant plus convaincant qu’il avait des raisons de s’en préoccuper. Car donner au peuple une mauvaise image de leur couple revenait à donner une mauvaise image de lui-même, et par déduction, une mauvaise image de sa façon de gouverner l’Irlande. Ce qui risquait fortement d’engendrer une révolte, le RRI ayant tendance à engrosser très rapidement ses files ces temps-ci, lord Dubtach ne pouvait pas se permettre de prendre un tel risque qui lui serait fatal.


    - En effet, comment pensez vous que je pourrais commander un pays, notre pays, sans que je ne réussisse à vous contrôler, vous, ma propre épouse. Il avait reposé son verre sur le buffet et commençait à faire les cents pas dans le salon, jetant de temps à autres quelques coups d’oeil à son épouse.

    Puis il avança vers son épouse dont l’irritation ne semblait pas s’apaiser, ni l’incompréhension d’ailleurs. En fait, au lieu d’apporter des réponses aux questions que se posait Anwen, l’aristocrate en faisait naître de nouvelles. Il se rapprocha d’elle et passa sa main sur la douce joue laiteuse de son épouse. D’un geste à la fois sensuel, protecteur, mais aussi et surtout dominateur. Il n’avait pas besoin de mots pour lui rappeler qui il était. Pour lui rappeler qu’elle avait beau être importante à ses yeux, bien qu’il n’en soit pas particulièrement épris, mais que rien ne pourrait entraver le pouvoir qu’il avait sur l’Irlande, pas même elle.


    - Voyez vous, chère épouse, reprit-il d’une voix glacée, j’ai réfléchis. J’ai beaucoup réfléchis et malgré cela je dois vous avouer que je n’arrive toujours pas à comprendre votre réticence à vous comporter en femme exemplaire. Et pourtant je vous en sais parfaitement capable, sinon pourquoi pensez vous que je vous aurais épousé ?

    Puis il l’invita à s’installer dans un des fauteuils du salon et l’y rejoins, en s’asseyant dans le fauteuil le plus proche. Il prit sa main dans la sienne et la fixa, une étrange lueur dans le regard. Un sourire paternel s’était dessiné sur ses lèvres. Il caressa doucement sa main, comme pour apaiser l’irritation de son épouse. Et bien que son comportement était inhabituel, rien ne pouvait démentir sa sincérité la plus profonde. Leurs regards plongés l’un dans l’autre, celui du lord s’était quelque peu déglacé. Il ne transmettait toujours pas de l’amour, toutefois, on y apercevait très clairement de la bienveillance envers son épouse.

    - Il ne tient qu’à vous d’être heureuse, ajouta-t-il en rompant le bref silence qui s’était installé.
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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedMer 2 Avr - 14:45

    Anwen avait la désagréable sensation que son époux se complaisait dans cette situation qu’il venait de provoquer, il se complaisait dans cette attente étouffante qu’il venait de faire naitre en son épouse. Il savait pertinemment que la jolie blonde s’inquiétait d’en savoir davantage tout autant qu’elle en était curieuse… et il allait de soit que l’aristocrate en profitait ! Il jouissait intérieurement de pouvoir la contrôler de la sorte en tiraillant ses nerfs ! Anwen en était furieuse, elle détestait tout bonnement qu’il puisse la manipuler et la mener par le bout du nez aussi facilement… et aujourd’hui elle n’avait pas le droit à la parole ! Aujourd’hui elle ne pouvait lui rétorquer son amertume sous peine d’affronter une nouvelle fois la colère de son époux, un époux qui réclamait obstinément son obéissance aveugle !
    Bien évidemment, Virtigern prenait grand plaisir à faire attendre son épouse et pour ce il prit le temps de servir un verre de bon whisky, geste qu’Anwen détestait tout particulièrement car il n’annonçait aucune réjouissance ! De quoi l’agacer davantage. L’aristocrate prit tout son temps pour lui faire à nouveau face et se décider à reprendre la parole…qui plus est il se faisait toujours plus hypocrite ! Comme si elle n’avait pas remarqué qu’ils étaient en mauvais terme ! Cette situation durait depuis de nombreuses années malgré qu’elle se soit davantage dégradée ces derniers mois…Tout deux n’étaient jamais du même avis et la solitude que Vortigern avait imposé à son épouse depuis leur mariage n’avait jamais été pour conforter la jolie blonde, bien au contraire elle n’avait que davantage renforcé son côté rebelle.

    Pour ce Anwen ne rétorqua rien, elle ne pourrait que se montrer désagréable si elle lui répondait et ce n’était ni le soir ni le moment ! Alors son époux en vint enfin au cœur de ses préoccupations, celles qui l’avaient toujours été à vrai dire…le Pouvoir et L’Irlande ! Il allait de soit que s’il ne parvenait pas à maitriser son épouse, il risquait fortement de perdre toute crédibilité face au peuple…Et c’était là un risque qu’il ne pouvait pas se permettre de prendre ! C’était donc ça ! Encore et toujours l’Irlande qui le poussait à vouloir arranger leur situation…. Cela laissa un gout amère à Anwen qui aurait surtout eu envie de rire !


    _ Mais voyons mon cher…personne ne soupçonne un seul instant que vous ne parvenez en rien à contrôler votre épouse…et j’espère que vous me savez assez intelligente pour faire en sorte que personne ne le devine un jour…

    Anwen n’était pas une seule seconde hypocrite bien au contraire elle venait de dire cela avec un naturel déconcertant, rappelant habilement à son époux qu’il était peine perdue que d’essayer de la rendre obéissante et qu’elle savait suffisamment se tenir en société pour que personne ne soupçonne jamais que leur coupe battait de l’aile. Cependant Vortigern avait bien d’autres projets en tête et il s’avança calmement vers elle, un lueur bien étrange dans le regard. Anwen ne lâcha pas son époux du regard, ses iris émeraudes demeurant dans celles de l’aristocrate. Il posa alors doucement l’une de ses mains froides sur sa joue ivoire, dans un geste à la fois doux et protecteur mais surtout dominateur….Par ce geste il lui rappelait clairement qu’il était le seul à décider ici, qu’elle n’avait d’autre choix que de lui faire honneur. Anwen le savait, elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait agir que lorsque son époux le décidait, et ainsi deux jours plus tôt elle avait manqué à tous les principes d’un mariage de leur rang…Anwen oubliait bien trop souvent qu’elle avait épousé l’homme qui dirigeait l’Irlande. Alors, la jolie blonde frissonna sous la caresse faussement délicate de son époux

    _Me comporter en épouse exemplaire ? mais ne le suis-je pas lorsque je parais à vos côtés ? ne suis-je pas une épouse exemplaire lorsque vous réclamer des festivités en votre demeure ? Avez-vous simplement, un seul jour reçu la moindre parole déplaisante à mon sujet ?

    Anwen était très calme mais dans sa voix se lisait l’interrogation et l’incompréhension. Elle avait toujours été irréprochable lorsqu’elle était à son bras. Les autres sorciers l’enviaient et le jalousaient pour tenir à ses côtés l’une des créatures les plus ravissantes d’Irlande. Alors, pourquoi tenait il tant qu’elle soit tout autant irréprochable lorsqu’elle était loin du monde ?! Anwen n’avait pas dans l’envie d’être parfaite…peut être sa manière à elle de contester l’autorité de son époux.

    Vortigern la fit assoir et Anwen n’émit aucun objection et s’assit avec grâce sur un imposant fauteuil de cuire noir. Mais alors qu’elle allait croiser ses fines mains sur sa robe, son époux prit l’une d’entre elle, avec une douceur qui ne lui était pas familière avant de l’en flatter par des caresses. Anwen fronça légèrement les sourcils, elle avait tant de mal à reconnaitre son époux… Mais surtout elle se rappela que la dernière fois qu’il avait montré tant de tendresse à son égard, elle avait passé neuf mois de souffrance avant de lui donner cet héritier qu’il lui avait demandé…Mieux valait il qu’il ne compte pas sur elle pour en obtenir un deuxième, Anwen avait trop été malade pour Vorgael et neuf mois couchée avait été plus qu’interminable ! La jolie blonde fut légèrement soulagée lorsqu’il reprit la parole…au moins il n’avait pas trouvé comme solution de la cloitrer au manoir que de lui imposer un deuxième héritier !


    _ Pourquoi me dites vous cela ? croyez vous que je suis une enfant stupide ? Je connais votre répugnance à mon égard, Mon Cher, alors je serais réellement curieuse de voir où serait mon bonheur à demeurer ici, même en compagnie de votre héritier, et à apercevoir une époux dont je connais l’opinion à mon sujet ? Alors je vous écoute qu’est qui pourrait bien faire mon bonheur, Monsieur, même si j’y consentais ?
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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedMer 2 Avr - 23:28

Le noble sorcier ne relâcha pas son regard du sien. Il l’observa dans le plus profond silence, un silence oppressant, dur. Puis il se redressa sans dire mot pour aller se resservir un nouveau verre de whisky. Il savait que son épouse n’était pas une enfant stupide, il se doutait depuis longtemps que cette dernière n’ignorait pas qu’il ne l’aimait plus, ou du moins, qu’il ne ressentait plus rien à son égard. Mais prenait-elle vraiment ça pour de la répugnance ? Certes, assez souvent, plus fréquemment ces derniers temps d’ailleurs, elle l’exaspérait, mais ce n’était pas tant de la répugnance qu’il éprouvait à son égard, seulement de l’indifférence. L’aristocrate avala d’une gorgée le contenu de son verre et le garda dans sa main. Cette dernière se contractant légèrement, trahissant quelque peu sa colère. Quoi que ce n’était pas tellement de la colère qui l’animait ce soir-là, c’était plus de la déception, son épouse l’avait réellement déçue en prononçant ses dernières paroles. Puis il posa son verre et se tourna pour faire face à son épouse. Plus aucune lueur de bienveillance ne scintillait dans son regard, ce dernier était redevenu glacé, il la dévisageait, elle lui semblait si… vide. A l’écouter, elle trouvait son bonheur bien plus dans ces soirées mondaines auxquelles elle se rendait seule que dans la garde de leur enfant, et elle se plaignait qu’il éprouve de la répugnance à son égard ! A vrai dire, oui, il éprouvait de la répugnance, en cet instant, mais c’était un sentiment que jamais il n’avait éprouvé envers elle avant cet instant.

Qu’attendait-elle de lui en acceptant sa demande de fiançailles ? Qu’il rentre tous les soirs vers dix-neuf ou vingt heures, comme la grande majorité des sorciers ? Qu’il l’emmène toutes les nuits à des réceptions mondaines ? Qu’il ne pense qu’à elle, chaque jour ? Que leur vie soit faite que de diamants, de champagne et de festivités ? Eh bien en effet, ça devait être une grande désillusion pour cette jeune enfant que de découvrir cette vie qui était maintenant sienne. Etre l’homme le plus puissant de l’Irlande ne ramenait pas que de l’argent et des privilèges, mais aussi des responsabilités, des obligations, et énormément de travail. Avait-elle une idée de tout ce qu’il faisait de ses journées ? Pas la moindre de toute évidence.


- Ma répugnance à votre égard ? Répéta-t-il froidement, un sourire faussé par son indignation dessiné sur ses lèvres. Je vous pensais plus perspicace très chère. Le pensez-vous vraiment… Que j’éprouve de la répugnance pour vous ?

En le voyant s’éloigner prendre un autre verre, Anwen s’était levée à son tour, il s’avançait maintenant vers elle, sans relâcher son regard glacé, maintenant évocateur de mépris, de ses iris d’émeraude. Il n’ajouta rien, il n’avait rien à ajouter. Etait-il vexé ? Sûrement, vexé de ne se rendre compte que maintenant que son épouse n’était pas celle qu’il croyait, qu’elle n’était pas aussi clairvoyante qu’il l’avait espéré en l’épousant. Après ce qu’elle venait de lui dire ce soir, il la considérait plus comme une simple d’esprit que comme la femme, la ravissante jeune femme pleine de discernement qu’il était pourtant convaincu d’avoir épousé. Mais c’était ainsi, les gens évoluent avec le temps, en bien comme en mal, ils changent. Etait-ce de sa faute si son épouse était devenu cet être continuellement insatisfait ? C’était cette pensée qui le navrait plus que le comportement de son épouse.

Finalement, il alla se rasseoir, pour réfléchir. De toutes façons, elle n’avait pas besoin d’être heureuse pour l’obéir, ce n’était d’ailleurs pas ce qui le tracassait. Il savait que, malgré ce qu’elle pouvait penser, malgré cette impression de liberté qu’elle avait, la jeune femme était entièrement à sa merci. D’ailleurs, s’il avait réellement éprouvé de la répugnance à son égard, durant toutes ces années, pourquoi l’aurait-il gardé à ses côtés ? Il n’y avait pas pire que de vivre aux côtés d’une personne dont les manières, dont les pensées, dont tout l’être nous écoeure. Après tout, peut être avait-elle dit ça sous l’emprise de la colère, ou plutôt de la rancœur qu’elle éprouvait envers cet époux toujours absent, et peu affectif. Il l’espérait, car si Anwen avait réellement pensé ce qu’elle lui avait dit, alors elle était descendue bien bas dans son estime.
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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedJeu 3 Avr - 0:33

    Le silence se fit. Imposant et dur. Vortigern ne semblait que très mal avoir apprécié les propos que venaient de tenir sa noble épouse. Mais Anwen était emplie de désillusions c’était un fait. Elle n’avait jamais imaginé un seul instant que sa vie serait un conte de fée, elle n’avait jamais cru en ce grand amour auquel croyait toutes les jeunes femmes…Car, comment aurait elle pu croire à cela en épousant en homme dont l’ambition première, n’était autre que sa carrière ? Mais, Anwen l’avait choisi, son père ne lui avait imposé aucun époux, tenant bien trop à sa fille pour cela, elle avait ainsi choisi l’homme de qui elle partagerait la vie. Pourquoi Dubtach ? pourquoi cet homme froid et distant ? La jolie blonde l’ignorait, elle l’avait apprécié, elle avait été séduite par cet homme, fascinée par ses propos…Elle en était tombée amoureuse. Le regrettait elle aujourd’hui ? Regrettait elle d’avoir offert son cœur à un homme qui ne le méritait pas ? ou plutôt qui n’en voulait pas ? Elle ne pouvait le dire… car malgré tout ses écarts de conduite, Vortigern avait toujours été le seul homme dans sa vie, le seul qui ait réellement compté.

    La situation était alors bien étrange. Anwen connaissait son époux et elle s’était faite à l’idée que depuis bien des années maintenant, il ne la portait plus dans son cœur, depuis bien des années il avait oublié qu’il avait épousé une femme. La jolie blonde s’y était conformée, elle avait accepté l’indifférence et elle avait joué son rôle d’épouse lorsqu’il le lui demandait. Mais il fallait croire, comme cela était si prévisible, qu’Anwen ne pourrait pas éternellement jouer la comédie. Elle pouvait lui donner tout son amour, elle pouvait satisfaire ses exigences…mais en retour, elle aurait aimé une considération qu’il lui refusait avec trop de ferveur. Ses absences répétées ne faisant qu’accentuer cette indifférence qui lui portait. Alors, Anwen en était venu à croire que plus que de l’indifférence c’était du mépris qu’il lui portait…elle ne savait plus, elle ne savait plus ce qui se passait dans l’esprit de son époux et elle était perdue. Ne sachant plus comment agir, ne sachant plus ce qu’il attendait, Anwen ne parvenait plus à concilier les demandes de son époux et ses propos emplis d’ ordres et de conseils déroutants. Ainsi ce soir, son cœur, avait parlé pour elle, déroutée, Anwen avait parlé avec franchise ou peut être avec colère et rancune…une colère et une déception trop longtemps contenues.

    Son époux s’était rassis prononçant des paroles auxquelles Anwen n’avait aucun réponse. De nombreuses secondes l’aristocrate demeura debout, perdue au fond de ses pensées…puis elle s’avança doucement vers son époux et s’agenouilla face à lui, cherchant son regard d’acier. Elle passa délicatement l’une de ses mains pâles sur la joue de son époux avant de se décider à reprendre la parole avec douceur, de cette même voix calme et mélodieuse avec laquelle elle s’adressait à leur fils et avec laquelle elle s’était autrefois adressée à son époux, dans des temps plus réjouissants…


    _ Je ne sais plus, Vortigern. Votre indifférence me perd, votre exigence se fait trop. Je n’ai jamais rêvé à une histoire féerique dans laquelle vous seriez un époux parfait… Mais j’ai eu beau vous apporter tout mon amour et mon soutien… que je n’ai eu que davantage l’impression que vous fuyez le Manoir ou peut être est ce moi que vous fuyez…Je ne puis comprendre. Anwen détourna un court instant ses prunelles émeraudes de son époux Je ne suis pas de ces épouses si parfaites à qui jamais on ne peut faire le moindre reproches ni sur leur tenue trop extravagante, ni sur leur demeure étrangement décorée à la mode parisienne…et je sais que vous me tenez rigueur de ne pas ressembler à ces autres femmes qui incarnent tant la perfectionLa jolie blonde releva son regard et déposa sa main pâle sur le torse de son époux Mais j’aime votre fils et si vous m’aviez vu lui faire la leçon cet après midi lorsqu’il a demandé où était son père…vous auriez compris que votre épouse vous est toute dévouée.

    La famille n’avait pas une grande signification pour Anwen, elle avait perdu sa mère très jeune et ainsi n’avait jamais réellement eu de modèle quelque conque. Mais, elle ne s’en plaignait pas, elle avait été élevée par un père exigeant et aimant dans un milieu particulièrement masculin…Malgré cela, elle était capable de faire une bonne mère et ce personne ne lui enlèverait de la bouche. Cet après midi là, elle s’était une nouvelle fois rangée du côté de son époux en expliquant à son fils de 5 ans que son père ne pouvait pas être présent à ses côtés car il travaillait beaucoup et que s’il travaillait tant ce n’était nul autre que pour qu’il ait ce qu’il voulait et qu’il puisse dormir tranquillement bien au chaud dans son lit. Une épouse dévouée, elle l’était et l’avait toujours été malgré qu’elle eut souvent tendance à désobéir et gâcher cette image de famille parfaite que s’était forgée son époux. Vorgael aimait profondément sa mère et cette dernière le lui rendait plus que la bienséance et le protocole ne l’auraient exigé.

    La jolie blonde coupa court à ce bref silence qui venait de s’installer entre eux. Reprenant sur cette même voix douce et mélodieuse, Anwen accorda un pâle sourire à son époux, ses doigts fins jouant inconsciemment avec les plies de la chemise sombre que portait l’aristocrate.


    _Votre fils m’a fait rire aujourd’hui… Il m’a dit qu’il pensait que nous habitions sur une île parce que son père avait voulu nous mettre tous en sécurité loin des méchants hyppogrifes de ses contes… Anwen sourit légèrement une touche d’amusement au coin des lèvres avant d’ajouter plus sérieusementJe ne vous demande pas de rentrer pour ma personne qui vous cause tant de déplaisance, et je ne vous demande pas même de revenir sur les décisions que je vous ai forcé à prendre, mais je vous prie d’accorder un temps minime à cette famille, dont vous me reprochez, avec raison, de m’être lentement détachée.
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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedSam 5 Avr - 20:32

Il n’avait fallut guère plus d’une minute avant que son épouse vienne à lui et s’agenouille. Elle passa délicatement l’une de ses mains sur sa joue, puis tenta de s’expliquer, lui faisant entendre qu’elle s’y perdait, qu’elle ne savait plus sur quel pied danser. Essayait-elle de lui faire comprendre qu’il était trop exigeant ? Qu’il était dans son tort ? L’aristocrate restait de marbre face à son épouse. Il ne ressentait rien pour elle, pas plus lorsqu’elle s’agenouillait devant lui, un semblant de scrupules dans son regard, que lorsqu’elle l’esquivait, évitant pareillement un quelconque affrontement avec lui. Ou parfois, il arrivait, comme ce soir-là, qu’il ressente pour elle de la colère, ou du mépris, selon ce qu’elle faisait, ce qu’elle disait, ou tout simplement ce qu’il pensait d’elle après une éprouvante journée de travail.

Elle avait détourné un bref instant son regard du sien, il la fixait, d’un air glacé et impassible. Rien dans son regard ne pouvait exprimer la moindre indulgence. Peut-être était-il vraiment aussi intransigeant que le lui faisait comprendre son épouse alors. Et pourtant, ce n’était pas l’impression qu’il avait de lui. A vrai dire, il n’était pas plus exigeant envers son épouse qu’envers lui, ou encore n’importe qui d’autre. Il était haut chancelier d’Irlande, c’était du moins le titre qu’il s’était donné pour que lui soient attribués tous les pouvoirs qui lui étaient nécessaires afin de gouverner l’Irlande, comme il se devait. Alors, pouvait-il être indulgent avec lui-même ? Non, certainement pas. Après tout, s’il avait obtenu la place qu’il avait au sein du Gouvernement Magique Irlandais, c’était pour son ambition, pour l’espoir qu’il arrivait à transmettre à ses nobles compatriotes, l’espoir d’une Irlande pure, d’une Irlande belle, d’une Irlande puissante et indestructible.

L’aristocrate ne répondit rien à son épouse, il n’y avait rien à répondre. Il n’y avait rien à répondre, selon lui, rien qui n’en vaille la peine. Il était en total désaccord avec ce qu’elle venait de lui confier, si toutefois pouvait-on avoir un avis sur de telles affirmations, qui semblaient bien plus basées sur des sentiments que sur des faits. Etait-ce pour autant de la répugnance qu’il éprouvait à son égard ? Ou de l’indifférence ? Non, il se rendait compte qu’elle ne pouvait pas redescendre dans son estime, tout comme elle ne pouvait pas plus y grimper, qu’ils vivaient tout simplement dans deux mondes différents. Elle vivait dans celui qu’il lui offrait, celui qu’il offrait à toute l’Irlande, un monde sain, alors que lui vivait dans celui qu’il créait. Dans un monde d’obligations, de sacrifices et de dure labeur. Il était conscient qu’il n’était pas le seul à se sacrifier pour son pays, tout comme il était conscient que ce n’était pas du ressort d’une femme, et encore moins de la sienne. Alors devait-il pour autant être moins exigeant envers son épouse ? Après tout, elle ne pouvait rien y faire, si elle n’était qu’une femme, il ne fallait pas qu’il lui en veuille pour une telle fatalité.

Un bref silence s’était installé dans le somptueux salon, un silence qui toutefois ne dura pas. Etait venu le temps des doléances. Ainsi son honorable épouse avait besoin qu’il soit plus impliqué dans leur vie de famille. Il patienta, essayant de ne pas se laisser emporter par la colère, comme il le faisait si bien à chaque nouvelle requête de son épouse. Cette dernière lui avait adressé un pâle sourire, elle semblait réellement affligée par son absence. S’en trouvait-il heureux ? Heureux de se savoir indispensable aux yeux de cette épouse pour laquelle il n’éprouvait plus de sentiments depuis bien trop longtemps… Nullement, il restait de glace face à cette sorte de flatteries, qui cependant n’en était pas vraiment, ce n’était autre qu’une demande, un simple désir quoi pourtant semblait lui porter beaucoup à cœur.

Il prit la main de son épouse qu’elle avait placée sur son torse, et la flatta d’une douce caresse. Puis il se redressa, la laissant ainsi, seule, agenouillée devant ce fauteuil vide. Il la fixa quelques secondes avant de se servir un nouveau verre de whisky, ce n’était que le troisième, mais aussi le dernier, pour ce soir. Après tout, si elle ne demandait pas plus qu’un peu d’implication de sa personne dans leur famille, si cette seule présence, ferait d’elle une épouse docile et obéissante, c’était tout ce qu’il désirait. Bien qu’il aurait préféré qu’elle le soit sans qu’il n’y ait de contrepartie. Mais il était bien placé pour savoir que parfois, quelques sacrifices s’imposaient. L’aristocrate vida son verre d’une traite, et se tourna vers son épouse. Son regard n’était plus aussi sévère, il exprimait presque de l’indulgence.


- Eh bien il en sera ainsi, répondit-il de son habituelle voix glaciale. Il n’en ajouta pas plus. Vortigern n’avait jamais apprécié parler quand il n’y avait rien à dire, que ce soit avec son épouse ou avec n’importe qui d’autres. Selon lui, il y a dans la société les hommes qui parlent, et ceux qui agissent. Ainsi il préfère se classer dans cette deuxième catégorie de personnes.
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Anwen K. Dubtach

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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedDim 6 Avr - 13:18

    Une telle indifférence..la pensait il si fausse ? Pensait il qu’elle s’agenouillait face à lui dans l’unique but de le tromper et de se jouer à nouveau de lui ? Vortigern semblait douter de sa franchise et de ses convictions…Il la pensait fourbe et peut être mené à lui uniquement par l’intérêt. Mais à cette instant précis Anwen n’avait plus rien de faux, plus rien du visage de glace qu’elle affichait au monde. Son époux ne comprenait pas, il ne désirait nullement comprendre, ou peut être en était il incapable. Ainsi, encore une fois il avait opté pour de l’indifférence, il avait choisi de fermer les yeux et de conserver ses soupçons à son sujet. S’il savait comme il se trompait…S’il savait comme chacun des mots qu’il prononçait lui faisait mal, son regard de glace, Anwen ne le supportait plus, elle en était lasse, et faire comprendre cela à son époux était une chose impossible.

    A chacun de ses regards, à chacun de ses gestes, Anwen avait la sensation de suffoquer davantage, elle n’y arrivait plus, elle n’était pas aussi habile que lui et l’indifférence et le mépris ne faisait guère parti de ses passes temps favoris. Le jeu verbal auquel il s’offrait la faisait souffrir à chaque instant et lorsqu’il la délaissa une ultime fois, Anwen bougea pas, elle en fut incapable. Demeurant sur le sol de marbre, son imposante robe saphir s’étalant autour d’elle, ses mains délicates posées sur le rebord du fauteuil. Elle avait mal mais il n’y paraissait rien, son regard perdu droit devant elle, se refusant à se tourner à nouveau vers son époux et à avoir à affronter ses iris d’aciers. Elle n’en était plus capable, elle n’était plus capable de soutenir son indifférence, son mépris et sa colère. Ils étaient si différents, ils ne se ressemblaient en rien et son époux était aujourd’hui dépourvu de toutes les qualités humaines. Il était devenu un homme dépourvu de sentiment, rongé par l’orgueil et le mépris et il pensait que tout cela était le meilleur du monde. Selon lui elle n’avait pas à se plaindre…elle était la femme de l’homme le plus puissant et en ce statut elle ne devait jamais se plaindre, elle ne devait jamais éprouver le moindre sentiment. Malheureusement il lui en demandait bien trop. Anwen ne pouvait répondre à toutes ces exigences où elle le pouvait au prix de se perdre elle-même dans tout cela.

    Un court silence envahit le salon et son époux se décida à reprendre. Anwen n’avait pas bougé, elle ne le regardait pas et étrangement sa réponse positive ne lui fit ni chaud ni froid car elle savait pertinemment que s’il faisait cela, cela était dans le but unique de la voir obéissante. De bien mauvaises raisons qui pour Anwen étaient incompréhensives. Il ne l’aimait pas c’était un fait, mais ne pouvait il pas se montrer présent pour son fils et non pour réclamer l’obéissance de son épouse ?
    La jolie blonde se décida enfin à se redresser. Anwen se releva lentement, l’une de ses mains pâles posées sur son corsage. De longues minutes, elle ne prononça pas un mot, incapable de dire la moindre chose. Son regard pénétrant et qui reflétait toute sa détresse était posé sur Vortigern et elle l’observait, se demandant comment son époux avait il pu devenir ainsi…Cela devait être de sa faute, peut être l’avait elle irrémédiablement poussé à devenir de la sorte. Faisant quelques pas dans la vaste pièce, Anwen s’avança vers la porte, sa présence lui était insupportable. Sur un ton brisé et devenu presque neutre, la jeune femme se contenta de rétorquer tout en inclinant, en guise d’entendement, la tête à l’égard de son époux.


    _Votre épouse vous remercie.

    Anwen prit alors congés et remonta les escaliers de marbres, des larmes perlant sur son visage de porcelaine, probablement la première fois depuis bien des années qu’elle laissait voir un quelque conque sentiment paraitre si clairement sur son visage de poupée.
    Sa femme de chambre ne tarda pas à rejoindre sa maitresse, désolée par les larmes qui gâchaient son si beau visage. Anwen refusa qu’on lui adresse la parole et en pénétrant dans sa chambre elle demanda bien trop calmement


    _Otez moi tout cela…j’étouffe.

    Pénétrant dans une autre salle adjacente à la chambre, Anwen avait l’impression de ne plus pouvoir respirer, son corset l’oppressait. Sa domestique s’attela alors à le lui enlever alors qu’Anwen appuyait ses mains ivoires contre le mur et tentait de se reprendre peu à peu. Malheureusement cette solitude ne dura pas car une petite tornade blonde pénétra dans la chambre de sa mère, par habitude de ces derniers jours, probablement pour venir réclamer un baiser. Lorsqu’Anwen perçut sn fils et qu’il demanda la raison de ses larmes, la jolie blonde congédia sa domestique avant de s’abaisser à la hauteur de son fils lui expliquant qu’elle avait simplement appris une bien mauvaise nouvelle, et que désormais il pourrait jouir de la présence de son père…malgré que ses raisons n’eurent rien d’honorable .
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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedLun 7 Avr - 1:14

Le noble sorcier fixait son épouse, elle était restée sur le sol glacé, ses mains posées sur le rebord du fauteuil où il était assis, quelques minutes auparavant. Elle ne répondit pas, et ne bougea pas non plus. Elle était immobile, presque paralysée, mais l’aristocrate n’en comprenait pas la raison. D’ailleurs, il ne chercha pas à la découvrir. Après tout, elle avait obtenu ce qu’elle voulait, il rentrerait plus tôt chaque soir, du moins quand son travail le lui permettrait. Puis elle se releva, lentement, au bout de plusieurs longues minutes. Elle plongea son regard emplit de détresse dans celui de l’aristocrate, ce regard qui demeura pourtant toujours aussi glacé, une glace que, de toute évidence, rien ne pouvait briser.

En exigeait-il trop d’elle ? L’aristocrate n’en était pas conscient. Il savait, du moins il s’était rendu compte, ce soir-là, que son épouse était plus faible que lui, qu’il y avait certaines choses qu’elle ne pouvait pas comprendre, et qu’elle ne comprendrait probablement jamais. Cependant Vortigern estimait qu’il ne lui en demandait pas plus que n’importe quel homme de son rang exige de sa femme. Il lui demandait juste d’avoir l’air parfait, autant lorsqu’elle paraissait en public, lors de ces soirées mondaines, ce qu’elle faisait sans difficulté apparente, que lorsqu’ils étaient seuls. Mais ce qu’il savait peut être, mais que pourtant il s’évertuait à ignorer depuis toutes ces années, c’était que toutes ces autres femmes, qui arrivaient à être parfaites, autant chez elle qu’à l’extérieur, pouvaient se reposer sur leur mari, que ce dernier n’était pas aussi froid et insensible que Vortigern l’était. Mais c’était ainsi, l’aristocrate ne s’était jamais vraiment soucié de ce que pouvait bien ressentir sa chère épouse, tant qu’elle ne le montrait pas, il cherchait pas à en découvrir plus.

Elle sortit de la pièce, le remerciant au passage, d’un ton presque neutre. Il la regarda, étonné de cette soudaine sortie, bien qu’il n’en montra pas le moindre signe. Puis il resta ainsi, seul dans le somptueux salon. Il finit par se resservir un verre de whisky et s’installer dans un fauteuil. S’ennuyait-il ? Non, certainement pas, il réfléchissait, pas à son épouse, pour lui, le problème était déjà réglé, alors il était passé à un autre : l’Irlande. Celui-ci ne l’était jamais. Chaque jour, de nouvelles revendications des Irlandais parvenaient à son bureau, la sécurité, l’éducation, l’économie,… Il réfléchissait à de nouvelles réformes à mettre en place. Mais il n’était pas idiot, il savait que toute réforme faisait des heureux, mais aussi des mécontents. C’est pourquoi il avait essayé de retarder un maximum cette échéance. Il avait attendu pour instituer ses nouvelles réformes. Attendu de se faire un maximum de partisans. Mais il arrivait un moment où il ne fallait plus attendre, ou l’attente ne pouvait présager qu’un funeste lendemain. Ce moment était-il arrivé ? C’était bien le problème auquel se confrontait l’aristocrate. C’était à lui, à lui seul d’en décider. Pouvait-il encore attendre ? Devait-il encore attendre ? Il avala son whisky et prit en même temps une décision.

Puis, au bout d’une demi heure, ou peut être un peu plus, il n’avait pas vraiment regardé le temps passé, bien trop occupé à peser les conséquences bénéfiques et néfastes que pourrait engendrer sa décision, telle qu’elle soit. Il posa son verre sur une petite table à côté de lui et se releva, un domestique passerait le prendre dans la soirée. Puis il se dirigea vers leur chambre, où il était persuadé de trouver son épouse, étendue sur le lit à lire un quelconque ouvrage qu’elle aurait trouvé dans la bibliothèque. Mais elle n’y était guère, la chambre était vide. L’aristocrate la trouva dans une pièce adjacente, seule. Il devina sur ses joues les sillons que ses larmes avaient laissé, bien que celles-ci avaient eut le temps de disparaître. Le regard de Vortigern resta glacé à la vue de son épouse dans un tel désarroi, et pourtant, il s’approcha d’elle et flatta sa joue de ses doigts. Il ne l’aimait peut être pas, ou très peu, mais ne se plaisait pas non plus à la voir pleurer. Ce n’était pas plus de la pitié que de l’amour, c’était juste ainsi. Il ne devait pas la laisser en détresse, si l’aristocrate estimait que son épouse devait savoir toujours se comporter de manière exemplaire, il savait également reconnaître ses propres devoirs, et en ce cas, c’était de protéger son épouse, qu’il l’aime, ou non. Alors il la blottit contre lui, caressa ses cheveux d’une main, et la serra contre lui de son autre bras. Bien qu’il n’ait jamais beaucoup cherché à comprendre son épouse, à deviner ses tracas, il n’était pas bien ardu de deviner que là, le problème était lui, ou plutôt le manque d’affection dont il faisait preuve à son égard. Il la délaissait, d’ailleurs, peu lui importait dès l’instant que ça ne meurtrissait pas son épouse, dès l’instant qu’elle pouvait le supporter. Mais de toutes évidences, ce n’était plus le cas. Il ne dit rien, se contenta de la serrer dans ses bras pour lui exprimer sa compréhension, ainsi que sa bienveillance, et un tas d’autres sentiments…

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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedMar 8 Avr - 21:57

    Anwen avait délaissé son époux ne supportant plus de le voir, ni son visage ni ses manières…tout en son aristocrate d’époux lui déplaisait. Anwen ne le comprenait pas et quoi qu’elle puisse faire, il s’évertuait à demeurer indifférent comme si elle n’était qu’un vulgaire objet, qu’une simple potiche qui faisait beau dans sa demeure . Anwen avait l’impression de n’être là que pour la parade, juste pour faire jolie au bras de son époux, pour lui faire honneur lorsqu’il désirait se montrer en sa compagnie, ce qui n’arrivait que très rarement. Elle était un lui, son petit trophée personnel, mais jolie petit trophée qu’il délaissait bien trop et qui finirait par se ternir avec les années. Anwen avait simplement la sensation de faire parti du décor, de n’être qu’existante pas instant, lorsque Vortigern le décidait ainsi..Et petit à petit se statut la brisait. Lentement elle dépérissait, elle souffrait sans que cela ne puisse le préoccupait et inévitablement cela menait la jolie blonde à agir de manière fort déplaisante pour son époux…telle sa présence lors de soirée mondaine, bien loin des bras de l’aristocrate, à se pavaner dans les bras d’autres aristocrates.

    Mais, aujourd’hui, privée de tout ceux qui la faisaient encore exister, Anwen réalisait peu à peu, plus la solitude la gagnait, qu’elle était on ne peut plus inutile à ce monde si son époux ne se décidait pas à lui faire une place dans son monde, ce qui n’était bien évidemment pas prêt d’arriver ! Anwen se sentait seule et oubliée pour la première fois de sa vie. Autrefois son père la montait sur un pied d’étale, elle vivait dans le beau monde et y était admirée… Puis son mariage avait fait affaire d’Etat et enfin la naissance de son fils…Mais désormais plus rien, elle n’était plus que Lady Dubtach, seule et dissimulée derrière un époux…Un époux qui prenait tellement de soin à la garder précieusement que beaucoup ignorait le visage de Mrs Dubtach…Ainsi nombres étaient les rumeurs…certains la disait souffrante et son état ne lui permettait pas de sortir, d’autre la disait trop belle et que son époux la gardait jalousement, certain même la disait enceinte se qui l’empêchait de quitter le manoir..Toutes des rumeurs plus grotesques que les autres… Mais il fallait dire que lorsque Anwen sortait sans son époux, elle préférait bien souvent ne pas se présentait sous son nom d’épouse mais sous celui de jeune fille, évitant ainsi toute polémique. Ainsi ces derniers jours la vie était bien sombre et la prise de conscience plus brutale.

    Ayant laissé son époux dans le salon, Anwen avait eu la visite de son fils, l’enfant ne comprenant pas les raisons qui poussaient les larmes de sa mère bien aimée. Et le sourire qu’il lui accorda lorsqu’elle lui parla de son père avant de le faire ramener à sa chambre, réchauffa un peu le cœur de la jolie blonde. Depuis elle n’avait pas bougé, elle était agenouillée sur le sol glacé, son corsage à moitié défait que sa femme de compagnie n’était pas revenue délassée croyant sa maitresse avec son fils et Anwen ne l’avait pas rappelé, perdue dans ses pensées, son esprit s’égarant. Alors ainsi sa robe s’étalant autour d’elle, Anwen semblait perdue, le regard dans le vague, elle ne s’aperçut de la présence de son époux que lorsqu’il parcourut sa joue laiteuse de ses doigts. Anwen sursauta et son regard azuré se posa dans celui de Vortigern…Voilà bien une situation peu confortable dans laquelle elle n’aurait jamais aimé qu’il la trouve. Anwen détestait qu’il puisse déceler la moindre faiblesse en elle..Et elle détestait ainsi qu’il la trouve dans cette situation embarrassante. Les larmes ayant laissé quelques sillons sur ses joues d’ivoires, son corsage à moitié défait et l’air évasif…Rien de bien flatteur pour la jolie blonde qui se sentait si mal que son cœur semblait avoir censé de battre.

    Puis, Vortigern la prit doucement dans ses bras, une tendresse qui lui était bien rare et qui eut pour effet de bouleverser davantage la noble femme. Parfois son époux pouvait être méconnaissable, mais devait il être ainsi lorsqu’il percevait ses larmes ? Anwen se laissa aller contre lui et un bref instant elle ferma les yeux afin de reprendre contenance. Sa tête posée sur l’épaule de son époux, elle se perdit quelques minutes ailleurs, sa main pâle regagnant la nuque de son époux. Se retrouver dans ses bras était bien étrange, une drôle de sensation…un sensation trop rarement éprouvée. Puis Anwen se redressa quelque peu, revenant poser son regard dans celui de son époux, elle finit par baisser les yeux et reprendre la parole doucement, presque dans un murmure


    _Je suis désolée…Je…lorsque j’ai accepté votre demande, je savais que je ne m’engageais pas dans un vie de paillettes et d’amour…Mais vous étiez le seul digne de mon intérêt…le seul ayant un minimum d’ambition…Mais…aujourd’hui votre indifférence me blesse…Et… croyez moi, je suis si désolée de ne pas être assez forte pour la supporter…

    Les derniers mots d’Anwen s’étaient perdus dans un murmure, alors qu’une larme parlait à nouveau sur son visage de porcelaine. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure pour retenir ses larmes alors qu’elle fuyait le regard de son époux, fixant un point invisible, se refusant à affronter la déception qu’il devait éprouver à son égard. A cet instant, elle se détestait, elle se détestait de ne pas être digne de lui et de ses exigences.
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MessageSujet: Re: Le temps de la damnation! [ mari indigne]   Le temps de la damnation! [ mari indigne] Icon_minipostedVen 11 Avr - 0:11

Lorsque l’aristocrate avait serré contre lui son épouse, d’un geste réconfortant et protecteur, cette dernière n’avait pas émit la moindre opposition. Elle avait posé la tête contre son épaule, et avait fermé les yeux, l’instant de quelques secondes, peut être un peu plus, suffisamment pour reprendre contenance. Ces rares moments ne laissaient pas l’aristocrate indifférent, bien que pourtant, il ne fasse rien pour les rendre plus fréquents. C’était étrange, ce n’était pas vraiment de l’amour, ni de la pitié, sûrement pas, le jour où lord Dubtach éprouverait de la pitié pour qui que ce soit n’était pas arrivé, et n’arriverait sans doute jamais. Non, cela semblait artificiel, comme des sentiments créés par le mariage, c’était comme si depuis qu’elle était devenue sienne, le noble sorcier ressentait cette envie, ce besoin, de la protéger. Il n’aimait guère la voir en leurs, c’était comme si l’une des plus belles roses de son jardin fanait. Les roses, il n’y était pas tant attaché que ça, il ne les admirait que rarement, et pourtant il appréciait les avoir, posséder les plus belles d’entre elles, elles embellissaient son jardin, son manoir, et par analogie, sa personne également. Sa femme n’était donc qu’une œuvre d’art servant embellissait sa personne ? Non, pas exactement, pas seulement. L’aristocrate était conscient que cette dernière éprouvait des sentiments, bien que d’ordinaire, il s’en préoccupait peu, il n’en restait pas moins conscient. Il savait son épouse de plus grande valeur qu’une œuvre d’art, une œuvre d’art, une fois qu’elle est brisée, on la remplace, or son épouse, on ne peut pas la remplacer ainsi, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas. De plus, elle est beaucoup plus fragile qu’une œuvre d’art, on ne peut briser une œuvre d’art que d’une manière, or briser une jeune femme, il y en a tant d’autres.

Elle s’excusa de sa voix douce, dans un léger murmure, s’excusa d’être ce qu’elle était, de ne pas être assez forte, bien qu’elle n’y pouvait rien. Alors que ces derniers mots s’étaient perdus dans un dernier souffle, une larme ruisselait sur sa joue, elle semblait éreintée par sa tristesse, sa vie, déçue par qui elle était, ce qu’elle était, une jeune femme sensible. Pourtant, ce n’était pas de la déception que l’aristocrate éprouvait à son égard. Il l’observait, elle fixait un point invisible, se refusant d’affronter son regard, qui toutefois n’était pas aussi glacé que d’ordinaire. Il passa à nouveau ses doigts sur la joue de son épouse, faisant disparaître le sillon de la larme qui s’était tracé. Malgré qu’il était si rare que l’aristocrate doive apaiser ainsi la souffrance de son épouse, il y parvenait tout de même avec une facilité déconcertante, comme s’il ne s’agissait de rien, comme s’il en avait été toujours ainsi.

La considérait-il pas digne de lui en cet instant ? Non, il l’aurait sûrement considéré ainsi, il y a quelques jours, mais il avait réfléchi depuis, et avait accepté le fait qu’elle n’était pas comme lui, qu’elle ne le pouvait pas, qu’elle n’était qu’une femme. Une ravissante jeune femme qu’il se devait de protéger, car elle était sienne. Elle avait beau avoir parfois quelques épines pour se protéger, mais celles-ci ne lui étaient guère utiles dans des cas comme celui-ci. Il la blottit alors à nouveau dans ses bras et lui murmura dans le coin de l’oreille :


- Vous n’avez pas à l’être.

Il n’ajouta rien, ils restèrent ainsi en silence. Un silence qui ne leur était pas familier, un silence apaisant, qui changeait de ceux oppressants qu’ils subissaient fréquemment, comme le prix d’une fâcheuse union. Un mariage qui n’aurait peut être pas dû être, mais c’était ainsi qu’il était advenu, le destin ? Existait-il vraiment un destin ? Si le lord croyait en de telles fatalités, jamais il ne serait parvenu là où il est, en haut. L’aristocrate posa alors sa main sur la douce chevelure de son épouse, d’un geste bienveillant. Il ne la pardonnait toujours pas pour ses virées nocturnes, dans ces soirées mondaines auxquelles la jeune épouse s’était rendue seule, et pourtant, il ne lui en voulait pas de lui montrer ses larmes, sa tristesse, sa vulnérabilité. A vrai dire, il préférait la voir ainsi, fragile et triste, plutôt que déshonorée, compromettant son statut auprès de la société Irlandaise.
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