Eternelle Quête du Pouvoir
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 soirée "d'affaires"

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Eithleen Tiernan

Eithleen Tiernan


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Date d'inscription : 24/03/2008

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MessageSujet: soirée "d'affaires"   soirée "d'affaires" Icon_minipostedDim 30 Mar - 19:38

    C’était le soir, il était tout juste 19 heures, peut être un peu plus, et pourtant le ciel était déjà noir. La demeure était silencieuse, comme tout le temps. Les Tiernan avaient toujours veillé à ce que le manoir reste silencieux, un lieu paisible où il ne régnait aucune agitation. Après tout, quoi de plus normal pour Alastar que de désirer se dénouer de toute la pression que lui infligeait sa place au Ministère. Puis, la santé d’Eithleen ne lui aurait pas permis de supporter à longueur de journée un comportement turbulent de ses enfants. D’ailleurs, il aurait été indécent que la descendance de Mr. Tiernan ne sache pas se tenir en société. Et ce calme dans lequel baignait la demeure des Tiernan n’empêchait cependant pas cette parfaite famille d’être heureuse. Eithleen adorait ses enfants, et ne cessait d’ailleurs pas de se sacrifier pour eux. Ils représentaient presque toute sa vie, eux et son époux. Elle n’avait qu’eux, ne voyait qu’eux de toutes ses journées. Et pourtant, étant mariée à l’un des hommes les plus riches et les plus puissants de toute l’Irlande, ce n’étaient pas les invitations qui manquaient. Bon nombre de femmes lui proposaient à venir prendre le thé de temps à autre, des épouses d’amis d’Alastar qu’elle avait déjà reçue chez elle lors des quelques dîners d’affaires de son mari, ou même d’autres sorcières très renommées qu’elle n’avait pourtant jamais croisée. Mais elle les déclinait toutes, à chaque fois qu’elle était invitée, Eithleen prétextait qu’elle était un peu fatiguée, qu’il fallait qu’elle veille sur les enfants,… Mais si elle n’acceptait jamais de s’y rendre, c’était bien plus parce qu’elle ne s’y sentait pas à sa place, entourée de tout ce beau monde, ces sorcières dont elle ne savait rien. Elle manquait énormément d’assurance, et refusait catégoriquement de sortir de chez elle sans son mari. Eithleen avait peur de ne pas être à la hauteur à chaque fois qu’ils étaient conviés à une réception, et la présence de son mari la rassurait, elle se dissimulait dans son ombre, comme une enfant, afin que personne ne la remarque.

    Et pourtant, la jeune femme n’avait rien à se reprocher. C’était une épouse, doublé d’une mère, extraordinaire. Elle préparer à son époux de délicieux plats, quand toutefois sa santé le lui permettait, elle savait donner à ses proches tout l’amour dont ils méritaient. C’était une femme admirable, respectueuse autant envers son mari, ses enfants, que même les domestiques qui travaillaient au Manoir. Ces derniers l’appréciaient d’ailleurs beaucoup, et se sentaient terriblement affligés à chaque fois que la jeune femme tombait malade, ce qui se produisait assez souvent, trop souvent.

    Toutefois, en ce moment, Eithleen n’avait pas à se plaindre de sa santé. Elle se portait pour le mieux, elle était souriante, rayonnante et ne montrait aucun signe de faiblesse. Si bien qu’elle avait préparé une délicieuse tarte aux pommes pour ce soir. Bien que chaque fois qu’elle faisait la cuisine ne signifiait pas qu’elle était heureuse. En fait, à chaque fois qu’elle faisait la cuisine, c’était soi qu’elle était radieuse, ou alors qu’au contraire elle était contrariée. L’objet de sa contrariété qui revenait le plus souvent était généralement les quelques infidélités de son époux. Elle ne lui en voulait pas, mais s’en voulait à elle-même. Elle avait beau réfléchir à la question, elle ne comprenait pas qu’est-ce qui n’allait pas, elle ne comprenait pas ce qu’elle faisait de mal pour que son mari ressente ce besoin d’aller voir d’autres femmes. Et pour elle, c’était forcément de sa faute. Il fallait toujours qu’elle justifie les moindres écarts de ses proches, et quand elle était à court de justifications, elle se persuadait que c’était sa faute, malgré qu’elle ne comprenait pas pourquoi, et qu’elle ne savait pas comment faire. Mais aujourd’hui, elle était heureuse. Et pour cause ? Son noble époux lui avait dit avant de partir qu’il reviendrait plus tôt que d’habitude ce soir, qu’après manger il recevrait Vortigern pour parler affaire. Et il n’en fallait pas moins pour rendre Eithleen rayonnante de milles éclats, il suffisait que son époux lui promette que ce soir, il n’irait pas à ce cabaret.

    La jeune femme n’était pas dérangée par le fait que Vortigern viendrait ce soir pour parler travail. Elle le connaissait assez bien, pour toutes les fois où ce dernier s’était rendu chez eux pour le travail, et pas seulement d’ailleurs. Vortigern et Alastar avaient toujours été assez proches l’un de l’autres, ainsi ils se rendaient souvent visite, pour parler autour d’un verre de whisky. Et lord Dubtach paraissait froid et sombre, il ne l’indisposait guère. C’était sans doute une question d’habitudes, mais Eithleen ne se sentait pas mal à l’aise en sa présence, comme elle l’était en la présence de n’importe quel autre sorcier. C’était un peu comme s’il faisait parti de la famille.

    Eithleen avait quitté la cuisine pour se rendre dans le salon et s’asseoir gracieusement dans un des fauteuils, attendant le retour de son mari. Celui-ci ne devait pas tarder, alors ils se mettraient à table avec les enfants, qui seraient d’ailleurs tout aussi réjouis qu’elle de pouvoir dîner avec leur père. En effet les repas se faisaient rarement en la présence d’Alastar, qui ne rentrait habituellement que vers minuit.
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Alastar Tiernan
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Alastar Tiernan


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Adresse: vous ne la connaîtrez pas ... impurs !!

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MessageSujet: Re: soirée "d'affaires"   soirée "d'affaires" Icon_minipostedDim 6 Avr - 23:32

Ce soir là, ou plutôt, cet après midi Alastar n'était pas resté longtemps au ministère, il avait profité de cette occasion pour rentrer plus tôt chez lui, tenir compagnie à sa charmante épouse qui devait une fois de plus, l'attendre chez eux, Blackhorse Avenue, dans leur somptueux manoir. Cette imposante batisse, avait été construite bien des générations auparavant, par les premiers sorciers du nom. Au XVème siècle, la famille avait vu son manoir ravagé par les flammes d'un violent incendie et le manoir avait dû être intégralement reconstruit. La famille avait alors choisi d'en changer l'emplacement et de s'implanter dans un endroit de la ville de Dublin.

Les siècles passant, le manoir s'était transmis de père en fils et la tradition n'avait jamais été rompue. C'était ainsi qu'Alastar, une fois qu'il fut marié, hérita de la maison familiale. Les hommes mourraient encore relativement jeunes il n'y avait donc pas de problème de cohabitation. En outre, les familles aisées avaient presque toujours une résidence secondaire où se retiraient générelement les parents une fois leur fils marié.

En cette fin d'après midi d'hiver 1840, alors que l'aristocrate prenait la direction du centre résidentiel de Dublin, la capitale irlandaise, un vent glacial se leva, faisant flotter dans l'air les quelques flocons qui s'étaient posés sur les branches nues des arbres. Le manteau d'Alastar était parsemé en quelques endroits de ces flocons.. cette légère brise était courante dans les fins de journées hivernales irlandaises.

Il ne restait plus à Alastar que quelques dizaines de mètres à parcourir pour se retrouver sur le perron de son domicile. Bientôt, il retrouverait la douce chaleur que procuraient les flammes dansant dans l'âtre de la cheminée, sa douce épouse dont la seule présence parvenait à l'apaiser, le réconforter... lorsqu'il y pensait, il se rendait compte qu'il tenait énormément à Eithleen et sa santé fragile terrorisait l'aristocrate. Oui, si un jour la jeune femme était emportée par sa maladie, le noble sorcier serait probablement inconsolable. Cette union avait peut-être été arrangée par leur deux familles respectives, mais il n'en restait pas moins qu'un lien inattendu s'était créé entre les époux au fil des années..


Chassant ces sombres pensées de son esprit, Alastar entra dans le grand vestibule du manoir et quelques secondes plus tard, dès qu'il eut claqué la porte, une domestique vitn prendre son manteau et son chapeau pour les ranger pendant que l'homme se dirigeait vers le salon comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'il rentrait du ministère. Lorsqu'il franchit le seuil du grand salon, il vit sa délicieuse épouse installée dans l'un des fauteuils, lisant un ouvrage quelconque, l'un des nombreux qu'offrait leur bibliothèque. La voir ainsi fit sourire le maître des lieux. Elle semblait si sereine et si paisible, plongée dans sa lecture, qu'elle ne l'avait pas même entendu arriver. Il fallait cependant reconnaître que comme il avait l'habitude de rentrer à une heure où elle était déja couchée, elle avait quelques excuses...


Ne voulant pas la faire sursauter, sachant son coeur fragile, il lui fit remarquer sa présence par un simple :


- Bonsoir ma douce Eithleen..


Puis, il passa derrière elle et déposa dans le cou délicat de son épouse, un doux baiser en signe d'affection.
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Eithleen Tiernan

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MessageSujet: Re: soirée "d'affaires"   soirée "d'affaires" Icon_minipostedJeu 10 Avr - 0:57

    La jeune femme se promenait dans l’une des étroites ruelles de Dublin, il était tard et cette ruelle particulièrement, était quasiment déserte. Il n’y avait qu’un homme en fait, un étrange personnage, assez bien vêtu, quoi qu’étrangement pour l’époque. La jeune femme le suivait, elle semblait fort décalée avec le cadre dans lequel elle se trouvait. Une rue déserte, un froid cuisant, et un singulier personnage, accoutré tout de noir. Et elle, une charmante jeune femme, d’une trentaine d’année, revêtue d’une sublime robe, quoiqu’un peu légère pour une femme qui se promène dehors en une heure si tardive. Elle semblait suivre le sorcier qui progressait à grand pas dans la ruelle. Puis, celui-ci se fit interpeller par un autre homme, d’apparence tout aussi insolite que le premier, vêtu de noir et le visage masqué. Les deux sortirent alors leur baguette d’un seul geste et la pointèrent l’un sur l’autre. Etait-ce un duel ? En tous cas ni l’un ni l’autre semblait se préoccuper de la ravissante femme qui se tenait pourtant là, à quelques mètres, observant la scène avec effroi. Mais elle fut finalement appelée autre part, à quelques kilomètres de là, enfin, pas tellement, un tout au plus, mais à bien un siècle au moins. Alors elle s’en alla… Refermant l’ouvrage qu’elle tenait dans ces douces mains. Eithleen était plongée dans un récit littéraire qu’elle avait trouvé dans la bibliothèque du manoir. Il était écrit de la plume d’un très célèbre sorcier Irlandais, du siècle précédant. Il devait traîner dans la bibliothèque depuis déjà quelques générations, et pourtant, c’était la première fois qu’elle avait mis la main dessus. Ce livre était si passionnant qu’Eithleen ne s’était guère aperçue que son noble époux était rentré avant que celui-ci ne l’appelle par de doux mots, comme il le faisait souvent, du moins quand il rentrait suffisamment tôt pour l’y trouver éveillée, ce qui n’était finalement pas si fréquent que cela.

    Alastar passa alors derrière elle et déposa dans son cou un doux baiser. Eithleen ne connaissait pas de meilleurs moments que ceux passés en la présence de son époux, elle l’admirait, elle l’aimait, elle en était éprise, d’une ardente passion, la sorte qui vous possédait jusqu’à ce que vous puissiez faire n’importe quoi pour votre aimé, jusqu’à ce que la mort elle-même vous paraisse bien dérisoire face à une telle folie qu’est l’amour. Elle tressaillit, pas de peur, son époux veillait bien à ne pas la surprendre, son cœur ne l’aurait peut être pas supporté, alors il préférait ne prendre aucun risque, surtout pas celui de la perdre. Non, lorsqu’elle tressaillait, c’était d’ivresse. A chaque effleurement des mains de son époux sur sa peau, une peau douce et laiteuse, tout son être frissonnait. Ils étaient peut être mariés depuis près d’une vingtaine d’années, mais cela n’y changeait rien aux sentiments qu’elle éprouvait pour lui. Il ne rentrait peut être que très tard le soir, la contraignant de s’endormir seule, dans ce grand lit qui lui semblait si froid, mais elle l’aimait ainsi. D’ailleurs, peut être que c’était ainsi qu’ils s’aimaient, peut être qu’ils ne se seraient pas tant aimés s’ils se voyaient plus souvent, s’ils s’endormaient tous les soirs l’un aux côtés de l’autre. En effet, si l’amour a un ennemi redoutable, ce n’est aucunement la haine, ou la jalousie, mais bien l’accoutumé. Il n’existe rien de pire qu’un amour banal, où chaque effleurement devient une habitude, chaque contact se ressemble, où tout devient monotone, répétitif et lassant. Comment une femme pourrait trouver son bonheur dans une telle relation ? Mieux vaut quelques attouchements rares et ardents que des caresses d’une platitude renversante.

    La jeune femme se redressa, le regard illuminé par l’amour qui la faisait vivre, éblouie par l’image de son époux qui lui parvenait chaque fois qu’elle posait ses iris couleur noisette, tel ceux d’une biche, docile et fragile, sans défense, sur son époux. C’était l’image de la perfection même qui lui revenait, elle lui vouait une adoration inégalable, comme à personne d’autre elle ne l’avait jamais fait. C’était le seul homme auprès duquel la jeune femme se sentait en sécurité, elle avait cette sensation que ni rien, ni personne ne pouvait l’atteindre. Elle posa délicatement le livre sur une petite table, près du fauteuil dans lequel elle était assise, avant de se redresser, puis se tourna vers son époux, rayonnante.


    - Bonsoir mon tendre époux, lui répondit-elle en souriant, de sa voix mélodieuse, que peu de personne avaient eut la chance d’entendre un jour. En effet Eithleen parlait peu, et les quelques paroles qu’elle prononçait étaient essentiellement réservées à son époux, ses enfants, et les domestiques qui travaillaient au manoir.

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